Les AD32, actuellement.

Les AD32, actuellement.

C’est toujours en novembre (sauf exception) qu’ont lieu mes recherches aux Archives départementales du Gers à Auch. Ce bâtiment recèle des trésors insoupçonnés pour moi. La première fois que j’y ai mis les pieds c’était encore le temps où elles se trouvaient au centre de la ville, derrière l’Hôtel de ville. Le premier document scanné remonte à octobre 2004. C’était le temps où les archives n’étaient pas informatisées. J’avais demandé si les archives détenaient des informations sur la famille Broqueville. Parmi leurs très nombreuses fiches en carton, les préposés ne m’ont trouvé qu’un document concernant Blaise et daté de 1614. J’étais assez triste de ce résultat. Mais l’un d’eux m’a accompagné dans mes recherches au début. « Donnez moi le nom d’un notaire que vous avez déjà rencontré dans vos recherche me dit-il » ! Là c’est une porte qui s’est ouverte. Il a pris une date au hasard du notaire Ponsin au XVIe siècle et je suis tombé sur des Broqueville à la pelle !Depuis lors, c’est incroyable le nombre de documents que j’ai pu retrouver avec un travail systématique surtout grâce à la recherche dans les actes notariés et les décisions de justice. Fort heureusement, les notaires de Monfort ont déposé leurs archives à Auch. C’est ainsi qu’elles ont pu être sauvegardée, certes pas complètement mais elles couvrent quand même les années 1480 au XIXe siècle, bien sûr avec, hélas, des lacunes…

Cette année 2012 a été particulièrement riche en testaments, en pactes de mariage, en donations, en débits, en dettes, en actes de réquisition, en contrats d’apprentissage, etc. Tout cela concerne bien sûr en général la vie à Monfort et en particulier l’histoire de ma famille.

Bien sûr le premier réflexe d’un généalogiste amateur sera de travailler sur les registres paroissiaux qui sont aussi lacunaires. Les documents des notaires sont un complément très important puisque lors des pactes de mariage on retrouve très souvent des éléments de généalogie, mais aussi dans les actes de donation, dans les testaments ou même dans n’importe quel acte. Ainsi j’ai trouvé un acte d’achat d’une terre labourable qu’une mère a acheté pour subvenir aux besoins de tous ses enfants. J’en connaissais déjà deux mais là j’en ai rajouté un de plus.

J’ai presque l’impression que ma famille vivait chez les notaires ! En soi c’est une chance inouïe car cela permet de retracer la vie de chaque personnage, de découvrir que telle épouse attribuée n’est pas la bonne, que tels fils et filles ne le sont pas non plus, que tel métier n’a jamais été exercé et s’il était dit « rentier » en réalité il était peigneur de laine. Ainsi dans ma famille, il était aussi marchands, bourgeois, jurats, collecteurs d’impôts, consuls, conseillers, prêtres, militaires, avocats, substituts, chirurgiens, vignerons, propriétaires terriens, hommes et femmes d’affaire… et peigneurs de laine, brassiers, agriculteurs…la plupart alphabétisés, les femmes trop souvent illettrées.

Que du beau déjà trouvé… mais comme je lis systématiquement tous les livres des notaires, j’en ait pour au moins encore 10 ans de lecture. Hier, j’ai terminé les très riches documents (par la qualité des informations) que nous a laissé le notaire Labaule. J’ai entamé le notaire Lauzéro mais j’ai déjà, par le passé, travaillé sur les documents du notaire Ponsin en partie, Marcassus, Dabrin aussi, mais là je suis vraiment dans le systématique. J’ai pris aussi le notaire Daguzan me doutant que ce nom n’est jamais apparu dans mes recherches antérieures ! Détrompons-nous… Même là il y a des actes faits par des Broqueville. Bref je dois tout lire ! Sans compter que je dois lire aussi tous les documents de la Sénéchaussée de Lectoure concernant Monfort puisque le nom Broqueville n’est pas répertorié.

Et je sais que je dois aussi aller dans d’autres archives comme celles de Pau, Agen, de Toulouse où l’on a des traces des Broqueville dans ces endroits…

Même si le boulot est énorme, cela reste passionnant de découvrir toujours plus d’informations sur sa famille et j’ai bien de la chance qu’elle ait laissé tant de traces dans les siècles passés…

Et bien sûr, je vais commencer la lecture systématique des textes que j’ai copié ces derniers jours grâce à mon petit appareil photo. Ces textes seront donc replacés ici petit à petit dans les pages de ce site Internet qui comporte pas moins de 190 articles, déjà !

Géry de Broqueville