Ramond fils de Jean
Note : Ci-dessous en couleur verte des informations supplémentaires à propos de Ramond.
Je ne le répèterai jamais assez, les archives départementales sont une mine de renseignements incroyables pour reconstituer, non seulement la vie de ma famille mais aussi celles de tous les habitants de Monfort. A chaque visite, je reste pantois de voir combien il y a de documents qui dorment dans les caves de ce vaste et beau bâtiment des archives.
En tout cas, je me fais fort de continuer à exhumer des traces de cette vie passée de ma famille dont je me sens de plus en plus proche. Drôle comme expression, mais c’est ainsi. Cela me donne souvent des impressions bizarres de se dire qu’à l’endroit où mes ancêtres ont posé leurs mains pour signer ou écrire un texte, ils y ont peut-être laissé un ADN incrusté dans le papier… Il y va presque d’une transmission de savoir entre moi et… eux qui ont vécu, il y a bien longtemps déjà.
Mais revenons à notre Ramond. Il est un « nouveau » membre de la tribu Broqueville, passé sous silence pour on ne sait qu’elle raison. On sait qu’il est capable d’écrire puisqu’il nous a laissé sa signature (1).
Dans un acte du Notaire Labaule daté du 4 mars 1631 : « Acte de réquisition pour Domengue Marqué Contre Broqueville » (1), c’est son père qui paraît en premier lieu. Il est dit Jean fils d’autre Jean. Il s’agit de Jean de la branche originelle. Le frère de Jean est feu Antoine et Joseph qui est marié à Anne-Brigitte Delau. Mais de toute façon, cela appelle, plus tard, d’autres explications car je me trouve tout proche d’un noeuds inextricable pour le moment qui est de différencier ou non Jehan (Jean) dit Janotet fils de Joseph (x Delau), petit fils de Jean (Sibada) ET Janotet fils de Joseph (x Lauzéro), petit-fils de Jean (x Treilhe). Ils sont de deux générations différentes mais tous les deux signent avec la même signature.
Ce Jean dont on ne connait peu de chose sauf qu’il s’est montré ingrat et a quitté le foyer depuis longtemps. C’est peut-être pour cela qu’il est brassier ou laboureur devant probablement recommencer sa vie au bas de l’échelle sociale. Jean, dont on ne connait pas, à l’heure actuelle le nom de l’épouse, a un fils appellé Ramond qui bien que sous la tutelle de son père sait quand même signé. On le voit dans un autre acte du notaire Labaule (2) dans le « Testament de Jeanne Marqué Femme de Jean Gariépuy dit Jean Duboy ».
Malheureusement, les deux actes sont assez confus et l’on a du mal à comprendre le fond du problème. Ce sera pour plus tard peut-être. Toujours est-il que Ramond a été marié puisque l’on dit que Charles Bonnebergoigne était son beau-père. Ce dernier était laboureur.
On a quelques indications supplémentaires le concernant.
- 29 septembre 1602 : il est dit brasier dans le pacte de mariage de sa fille Anthonie avec François Lafitte.
- Dans un acte de 1631 du notaire Labaule (3E8831) on y découvre que Jean fils de Jean a un fils appelé Ramond (12581-12582)
- Le 7 janvier 1634 – Testament de Jeanne femme de ?? Gariépuy dit Jean du Boy à la troisième page (12501) on parle de Ramond fils de Jean.
Géry de Broqueville
(1) ADG32-3E8831 (57 vo) – 12581-12582
(2) ADG32-3E8831 (folio 105 vo) -12499-12502
Signature de Ramond
Du nouveau pour Ramond
Le 25 novembre 1612, Jean Broqueville fils d’autre Jean met en location la métairie d’Endardé et toute les terres aux alentours ainsi que du bétail, dont il est propriétaire (1). Le brassier qui prend ainsi le bail à demi-fruit s’appelle Charles Bonneborgoigne. Il est dit dans le bail qu’il doit gérer la métairie et les terres en bon père de famille. Jean Broqueville se réserve le droit d’habiter dans le logement principal de la métairie.
Comme Ramond a épousé la fille de Charles Bonnebergoigne, on peut conclure que ce mariage est le fruit de quelques amourettes dans les foins d’Endardé ! On ne connait toujours pas, le prénom de l’heureuse élue, ni du reste s’ils ont eu une descendance.