imgresSouvent je me demande comment nos ancêtres vivaient ce passage d’une année à l’autre. Si les annales de l’année 999 nous racontent les grandes peurs de l’année 1000, celles qui seront racontées dans quelques centaines d’années pourront rire en racontant le grand bug de l’an 2000 !

Mais quand même, le passage d’un 31 décembre à un premier janvier n’est nullement raconté dans les textes que je lis. Il semblerait que le passage d’une année à l’autre n’est pas marqué par un événement tant, peut-être, la vie devait être rude.

On y voit quand même que la fin de l’année est propice à l’élection d’une nouvelle « équipe » de quatre consuls qui prendront leur fonction effective le 1er janvier de l’année suivante. De manière naturelle, on peut naître ou mourir à ces deux dates, mais il faut reconnaître que l’on ne s’y marie presque jamais.

Au cours des siècles, nous savons que Monfort possédait assez bien de tavernes. Cette information nous est parvenue jusqu’à nous grâce aux « bailles afferme » glanés ci ou là. Etait-ce un lieu de rencontre et de réjouissance pour les habitants de la bastide la nuit de la Saint-Sylvestre?

Le 1er janvier 1674, Jacob Spon publia un opuscule de 36 pages (1) et donne ainsi une histoire des étrennes du 1er janvier. Il semblerait que ce soit les romains qui ont commencé à marqué le premier jour de l’an par le don des étrennes d’une personne à l’autre, faisant suite à un banquet où le nombre de plats annonçait l’abondance ou non de l’année qui allait commencer.

Ainsi page 11, Spon explique la tradition de cette année-là : « Nous nous souhaitons mutuellement la bonne année ; nous faisons des vœux réciproques pour notre prospérité et santé, & nous nous envoyons des présents les uns aux autres en témoignage d’amitié, sans autre fondement que la coutume, que nous n’osons pas choquer & qui s’est si bien impatronisée chez nous, que nous la regardons comme un tyran à qui il serait dangereux de désobéir et de refuser le tribut annuel que nous lui avons lâchement accordé par des actes de consentement dont nous avons perdu les dates« . Et d’expliquer en long et large l’origine romaine de cette tradition.

A défaut de donner des étrennes à mes lecteurs et à mes correspondants, je me ferai fort de continuer, avec grand plaisir, ma tâche inlassable de partager mes recherches très nombreuses qui parfois vont tout azimut.

Je pense à Simone Gallenne qui est native de Monfort et qui apporte sa pierre à l’édifice notamment en écrivant de textes qui paraissent la plupart du temps sur le site de la ville de Monfort (www.monfort.fr). j’ai eu la joie de la rencontrer fin août de cette année à Monfort même.

De même, ce fut avec un grand plaisir que j’ai rencontré en novembre Ghuilhem Jonquet, un lointain cousin, car descendant de Françoise de Broqueville d’Endardé fille de Louis et de Marie de Solaville, ancêtre des Broqueville établis en Belgique.

Je cite aussi Yves Nouvel que l’on peut retrouver sur Généanet. il fait des recherches sur la famille d’Abadie et l’on sait que ce nom est très répandu en France. Il m’apporte aussi des éléments de généalogie qui viennent compléter la compréhension de la mienne.

Et puis il y a les rencontres que j’ai déjà racontées en ces pages qui m’amènent petit à petit sur les traces d’une famille que je croyais être éteinte depuis le XVIe siècle par le décès de Guillaume Saluste du Bartas. D’ou viennent-ils ces Saluste moderne ? Sont-ils réellement descendants du poète gascon ?

Et je n’oublie pas non plus  ceux qui font des recherches plus récentes sur l’oeuvre politique de mon arrière-grand-père, Charles de Broqueville. L’année 2014 va être aussi une année faste en recherches puisque nous aurons l’occasion de revivre les années funestes de la première guerre mondiale lors des commémorations 2014-2018.

A l’instar des romains, je souhaite à vous tous, une excellente année 2014 pleine de belles découvertes dans vos recherches mais aussi dans la vie de tous les jours. Je vous remercie aussi pour ces moments de partage.

Géry de Broqueville

(1) Pour découvrir cet opuscule accessible en pdf à la Bibliothèque Nationale de France, cliquez-ici.