Jean Broqueville Pouxé.

Jean Broqueville Pouxé parfois écrit Poutzé.

Ah que ne m’ont-ils pas fait râler ces Jean fils de jean, fils d’autre Jean, fils de Joseph… Pas évident de s’en sortir et de comprendre tout ce petit monde. Et pourtant depuis que je ne suis plus la généalogie de Mazeret, les choses avancent mieux et plus vite. Il y a moins d’incompréhension entre les générations.

Je ne peux pas déterminer la raison pour laquelle les ancêtres Broqueville ne se sont pas fouler pour prénommer leurs garçons autrement que par « Jean ». Pour les distinguer, je me suis employé à comparer leurs signatures. Ce qui m’a grandement aidé. Dans les derniers registres du notaire Lauzéro, j’ai découvert la manière dont les Broqueville ont fini par distinguer leur si nombreux Jean.

Mais avant cela, et juste pour se donner un peu de frissons, dans le registre du notaire de Bosquery, nous avons un Johannes Brocavilla, qui est la traduction latine de notre patronyme pour les années 1505, 1513 et 1517. Chez le même notaire, mais cette fois-ci en 1554, nous avons le testament de Santina Marcassus veuve de feu Johannes Brocavilla qui doit probablement être le précédent. Le fils de ce Johannes doit probablement être celui du registre du notaire Daguzan daté de 1582 (1) où l’on décrit un acte comme ceci : « Achat de Jean Broqueville natif le plus vieux de Monfort« . Cela signifierait qu’il y a d’autre Jean plus jeunes et en vie en même temps ! Dans cet acte, ce dernier est absent et se fait remplacer par son fils Antoine. Ce dernier est un adulte pour ainsi représenter son père donc il a au minimum 25 ans. Aucun des deux ne signent cet acte. Il est très probable que ce Jean soit l’auteur du tronc commun de toutes les descendances Broqueville et donc le père d’Antoine, de Jean et de Joseph. Déjà, en 1582, d’autres Jean plus jeunes, bien sûr, existaient déjà.

Ce Jean le plus vieux natif de Monfort n’est pas le même que Jean « Vieux » qui s’est marié, en 1592, avec Marie Carrette fille de Jean, en sachant que son pacte de mariage a été signé le 15 juin de cette année-là (2).  Dans un  acte d’achat de terre, Jean « Vieux » est absent mais il est remplacé par son fils Jean dont nous avons sa signature en bas de l’acte (3). Cette signature est celle de Jean qui est marié en première noce avec Guillaumette Donat et en seconde noce avec Gratienne de Pujos. Ce Jean est devenu plus tard, substitut du procureur du roi à Monfort. Il correspond donc à Jean frère d’Antoine et de Joseph. Pour complexifier la chose, Jean « Vieux » est parfois appelé « Autre Jean » et donc on va dire de Jean, le substitut qu’il est fils de « feu autre Jean« .

Dans ces colonnes, j’ai déjà parlé de Janotet, fils de Joseph. Je pense que je suis en voie de résolution du problème des Janotet. Il n’y en aurait qu’un seul d’autant que celui que je retiens signe énormément d’actes et nous voyons toujours la même signature. Il représente son père très souvent dans des actes où ce dernier est absent. Et l’on sait que ce Joseph est illettré. On sait aussi que Janotet est en réalité un Jean  et qu’il est différencié ainsi : Jean dit Janotet. Depuis peu j’ai trouvé le nom de son épouse qui est Guillaumette Lanne. L’autre Janotet fils de Joseph est marié selon Mazeret avec Monique Sentis. Je n’ai jamais rencontrer cette dernière dans mes recherches. Pour le moment, je laisse ce couple dans la généalogie histoire de ne pas oublier leurs enfants. Ces malheureux esseulés doivent quand même avoir des parents !

Parmi les Jean, il y en a un qui est dit Pouxé. Il est identifié grâce à sa signature aussi. il est fils du substitut, Jean Broqueville et de Guillaumette Donat. Par curiosité, j’ai cherché sur Internet ce que Pouxé pourrait vouloir dire. Grâce à la magie d’Internet, je suis tombé sur un livre scanné par la Bibliothèque nationale de France (Gallica). Dans un bulletin de la Société archéologique du Gers de 1918 on trouve Le texte suivant :  « Grottes, souterrains et excavations artificielles du Gers, arrondissement de Lectoure », texte signé par…Ludovic Mazeret, lui-même ! Et on peut y lire pour Bivès à la page 75 : « Au fond d’une gorge, au sud de la commune de Bivès, à Pouxé, (à la Hotz, dans le pays de fons, fontaine), je me rappelle avoir reconnu autrefois une grotte assez profonde, dans le calcaire bréchifome. C’est le conduit souterrain d’un ruisseau qui va se jeter dans l’Arratz« . Dans l’acte de son second mariage avec François Souffarès il est nommé Jean dit Pouxé (4). Dans un acte de 1666, la métairie de feu maître François Carrette s’appelle à Bivès, Au Pouxe de la Bourrague (5).

Dans le rameau d’Antoine, il y a encore quelques mystères. On sait qu’Antoine était décédé au moment où son frère Joseph fait son testament le 21 avril 1600. Pour différencier son fils Jean de tous les autres, durant toute sa vie, il sera appelé Jean fils de feu Antoine. C’est probablement celui qui est plus facile à identifier, sa signature ne diffère jamais du reste. Il y a toutefois une inconnue. Il pourrait s’est marié deux fois car nous avons une Catherine Fuilhade qui est mariée avec Antoine et qui a donné naissance à Jean dont descendent les Broqueville belges. Jacquette de Mallac serait alors la seconde épouse d’où nous ne descendons pas ! Encore des mystères à élucider.

Géry de Broqueville


(1) Notaire Daguzan, Archives départementales du Gers, Auch, cote 3E17850, daté du 2 octobre 1582.

(2) Notaire Lauzéro, Archives départementales du Gers, Auch, cote 3E8848, daté du 18 janvier 1607. Le pacte de mariage est cité dans le texte à la première page de l’acte.

(3) Ibid. L’acte est daté d’avril 1607 et porte la référence 14291-14293.

(4) Notaire Lauzéro, Archives départementales du Gers, Auch, cote 3E8861 (18875-18882)

(5) Notaire Ponsin 3E8978 (129 vo) (12081-12083) François Carrette était le mari de Catherine Broqueville d’Empiroy (+1664) fille de Pierre et de Marie Busquet.