Sieur Brocavilla, marchand de Monfort

Sieur Brocavilla, marchand de Monfort

Plus d’un siècle sépare ces deux dates. La première est l’année du testament de Santinna Marcassus épouse de Johannes Brocavilla. Que le nom Broqueville soit écrit en latin dans un texte qui semble être du latin, voir éventuellement du gascon, cela semble normal.

Mais qu’en 1630 (1), je tombe sur un texte écrit par maître Jean Barthse notaire royal. Le lieu n’est pas donné dans cette lettre à propos de Jean Broqueville fils de feu Antoine qui doit au sieur Jean Larroque marchand la somme de 372 livres de bonnes monnaies, c’est assez étonnant. C’est d’autant plus étonnant que le texte est intégralement en français.

Depuis longtemps le patronyme Broqueville est fixé dans les textes des notaires. Il ne l’est pas complètement pour les Broqueville mêmes puisque les uns ou les autres mettent encore un « c » avant le « q » dans leurs signatures à moins que cela permettaient de faire la différence entre les « Jean » et les Joseph de l’époque !

Janotet Broqueville qui signe systématiquement  avec un « c »

Signature de Janotet Broqueville fils de Joseph et d'Anthonie Demau.

Signature de Janotet Broqueville fils de Joseph et d’Anthonie Demau.

tandis que son cousin germain, Jean Broqueville fils de feu Antoine signe sans le « c ».

Jean Broqueville fils de feu Antoine, bourgeois de Monfort.

Jean Broqueville fils de feu Antoine, bourgeois de Monfort.

Le patronyme Brocavilla n’est donc pas si vieux que cela puisqu’il est encore utilisé un siècle plus tard par un notaire qui ne semble pas de Monfort. Comment peut-il savoir que les ancêtre de Jean Broqueville portaient le patronyme Brocavilla ? Comprenne qui pourra !

 Géry de Broqueville

(1) Notaire Lauzéro, cote 3E8862 (ref : 19249-19253)