21820Quelques registres de maître Mathieu Sabathier ont été retrouvés dans un autre classement des Archives départementales du Gers, lors de mon passage en août. J’ai aussi photographié l’intégralité de différents sommaires de ce notaire ainsi que de ses descendants. Ces sommaires sont indiqués comme étant ceux « des Sabathier ». Le sommaire existant reprend les années 1626-1653 avec toutefois quelques pages éparses perdues au milieu de nulle part de registres de 1620 à 1626. (1)

Mine de rien, il y a quand même des informations intéressantes qui y sont noté concernant les Broqueville. Ainsi en 1630, on découvre une « reconnaissance de Françoise Souffarès et de Broqueville », suivi d’une « promesse de Souffarès audit Broqueville ». Je peux facilement identifier le Broqueville en question qui est Jean dit Pouxé (vers 1590-1635) dont Françoise Souffarès est la seconde épouse marié après 1623. Dans cette même année 1630, j’ai découvert le pacte de mariage de Joseph Broqueville avec Charlotte de Lavedan.

En 1632, j’ai découvert le testament de Françoise Broqueville. Il y a deux Françoise qui se verraient attribuer ce testament : celle qui est la fille de Janotet mariée à Pierre Ladevèze ou  bien elle est fille d’Arnaud Broqueville et de Jeanne Bonneborgoigne. La même année, Catherine de Manas, épouse de Blaise Broqueville achète la métairie de Maussombat. Voilà donc l’origine de ce bien qui est passé dans la famille. Deux ans plus tard, Guillaumette Donat écrit son testament, ce qui donne une date approximative de sa date de décès. Elle est la première épouse de Jean Broqueville, consul et substitut du procureur du roi. Ce dernier épousera le 7 mais 1635, Gratienne de Pujos, chose qui est confirmée d’ailleurs dans le sommaire de 1635. Cette même année, un « accord et quittance entre Janotet Broqueville et Mauchet » est signé. Ce Mauchet est le mari de la fille de Janotet, Marie.

En 1637, « Pacte de mariage de Jacques Libéros et Broqueville ». La Broqueville est Gracie Broqueville d’Endardé (1613-1690). Or chez le notaire Mazars, à travers un « Accord entre Jean Broqueville bourgeois d’une part et Jacques Libéros marchand son beau-fils d’autre » que le contrat de mariage est daté du 13 avril 1637.

En 1640, on découvre le « Pacte de mariage Antoine Pons et Broqueville ». Or tous les textes indiquaient (2) que le patronyme d’Antoine était Pona. Une famille Monfortoise existe belle et bien. Ici la calligraphie ne trompe pas, il s’agit de Pons, d’où correction dans la généalogie. Antoine Pons épouse Magdeleine Broqueville fille de Joseph et de Judith de Boiber. En 1641, un acte de « Reconnaissance de Catherine Broqueville » nous embrouille un peu plus. Il n’est pas possible de l’octroyer actuellement. IL pourrait s’agir de Catherine qui a épousé Antoine Pona (Pons ?) (3) ou bien de Catherine fille de Bernard Broqueville d’Empiroy et de Jeanne Bourlonnière.

En 1642, l’on connait la date du « testament de demoiselle Gracie (Gratienne) de Pujos femme de Broqueville ». (Voir ci-dessus) (4) Cette même année, on découvre le « Testament de Marthe Broqueville » (ou Marie) Si c’est Marie alors c’est possible que ce soit l’épouse de Jean Mauchet, beau-fils de Janotet. Belle calligraphie certes, mais là, le prénom me fait hésiter entre « Marthe » et « Marie ». En 1645, un acte « Achat et accord entre les  sieurs Broqueville et Pierre Dupuy » montre une relation entre le mari de Marie Broqueville d’Endardé et le père de cette dernière Jean Ier qui s’est marié avec Jeanne de Limoges. En 1650, on y voit le « Pacte de mariage du sieur Jean Broqueville d’Endardé » avec Jacquette de Bousquier même si celle-ci n’est pas  nommée.

En 1623, une de ces pages volantes qui nous donnent des indications antérieures : « Pacte de mariage de Jean Broqueville et Judie Soulès ». Toutes les informations recueillies jusqu’à présents dans ces sommaires précisaient des relations déjà connues. Ici je me trouve devant une nouveauté. Je ne connaissais pas du tout cette union. Je reste dans l’expectative d’autant qu’il y a tant de Jean à qui je pourrais octroyer cette épouse ! Je garde cela en mémoire sans oser l’attribuer à quiconque.

Mais combien d’autre « Jean Broqueville » sont cités sans que je ne puisse les identifier formellement. Ils sont bourgeois, marchands ou autre mais je ne peux pas attribuer leurs actes. Il y a aussi quelques Bernard Broqueville. Pour ce qui est des autres intervenants, il y a les descendantes de Guillaume Saluste du Bartas, surtout Marie et Isabeau que l’on voit vendre, acheter, échanger des terres sur Monfort. On y trouve des testaments des pactes de mariage qui concerne cette famille.  D’autres Actes qui concernent les descendants de Guillaume chez les Rey, les d’Hélies, devenus seigneurs d’Esparbès. J’ai trouvé aussi  le « Pacte de mariage entre Jean-Jacques de Malac, sieur de Sarrecave  et  demoiselle Bertrande de Faudoas ».

J’avais pris le parti de noter la présence de ces sommaires sans plus. Avant de repartir vers d’autres cieux, par acquis de conscience, j’ai photographié ces 45 pages. Bien m’en a pris. Comme quoi, il ne faut rien négliger. Ce qui fait me fait râler quand même, c’est de des historiens du XXe siècle ont eu accès au contenu des sommaires puisqu’ils ont fait des commentaires sur ces pages. On-il gardé chez eux ces documents, probablement à jamais perdu ?

Géry de Broqueville


(1) Notaire Sabathier côté E1468 aux AD32 (ref : 21820-21865)

(2) Lire ces sommaires est un véritable plaisir tant la calligraphie est belle. Il y a si peu de différence entre « Pona » et « Pons » dans des textes qui sont parfois tellement difficiles à déchiffrer.

(3) Il y a deux Broqueville qui ont épousé un Antoine Pona ou un Pons ! On sait maintenant formellement que l’une des deux a épousé un Antoine Pons et non pas un Antoine Pona. Reste à découvrir si l’autre a fait pareil !

(4) Dans le testament l’on découvre  « un contrat de mariage d’entre noble Louis de Faudoas et demoiselle Jeanne de Pujos sœur de la testatrice reçu par Jean Moreau notaire de Puycasquier le 12 octobre 1621 ». Nous n’avons pas lu cette information dans l’acte mais bien en marge dans le sommaire.