On sait que l’écriture n’est pas encore formée au XVIIe siècle et que bon nombre de textes sont à prendre avec des pincettes quand on lit une phrase. Ainsi, chez le notaire Mazars (1), dans un acte du 8 août 1628, on y lit cette phrase « (…) a comparu Jean Broqueville fils d’autre Jean Pouxé faisant pour et au nom de monseigneur l’évêque de Lectoure (…) ». Comme la ponctuation n’est jamais le fort des notaires, il est souvent difficile de comprendre le contenu de ces textes qui nous amène parfois à mal interpréter le sens.

Ici, je me suis dit qu’il y avait un nouveau Broqueville qui apparaissait et qui était fils de Jean « Pouxé ». Il est dit que Jean Broqueville est fils d’autre Jean Pouxé. Le mot « Pouxé » (2) n’est pas placé à la bonne place. Celui qui représente « Monseigneur l’évêque de Lectoure » dans cet acte est bien jean fils d’Autre Jean, puisque l’on a sa signature à la fin de l’acte. Et cette signature est aussi celle de Jean Broqueville dit « Pouxé ». Donc le notaire aurait du écrire « …a comparu Jean Broqueville dit Pouxé fils d’autre Jean« .

Et donc, Jean Broqueville dit Pouxé n’a pas de fils qui s’appelle Jean. D’ailleurs c’est ce Jean qui décide d’arrêter la dynastie des « Jean » en appelant son fils, qui semble unique, Arnaud.

Géry de Broqueville


(1) Notaire Mazars coté E1466 aux AD32 (22088-22089)

(2) Pouxé est le nom d’un lieu-dit dans le village de Bivès où Jean Broqueville possédaient des terres. Pour voir plus de détails, cliquez ici.