En Belgique, la religion s’identifiait au catholicisme. La frontière entre les partis était, d’une part, les partis de droites et catholiques et les autres étant les partis de gauche, c’est-à-dire le parti libéral et le parti socialiste, en fait ceux qui sont hostiles aux catholiques. ces derniers partis reprochaient aux catholiques d’essayer de modeler la société selon leur manière de voir les choses. Contrairement à ce qui s’est passé en France, l’Eglise n’appuyait aucun parti politique parce que la chose était entendue et parce que le parti catholique gouvernait la Belgique depuis 27 ans, sans partage.

Les libéraux expliquaient leurs échecs répétitifs au fait que les prêtres faussaient le jeu par leurs interventions dans la sphère temporelle. Les bourgeois libéraux avaient le sentiment d’être sans arrêt tenu en laisse comme de jeunes enfants.

Elle acceptait mal les critiques, les encycliques, les condamnations que l’Église lançait souvent contre le monde moderne. Les socialistes, sur ce point, étaient d’accord avec les libéraux bien qu’il allaient encore plus loin. Il prétendaient que la foi était d’abord une affaire privée.

Loin de vouloir abolir toute foi, les socialistes et les libéraux s’efforçaient d’en faire valoir une nouvelle. L’on parlait alors de culte du Progrès et l’on plaçait l’Histoir à la place de la Providence. De chaque coté, l’on trouvaient des théologien pour défendre sa cause au point où cette question secoua l’école, haut lieu de l’éducation des jeunes générations.

C’est dans ce contexte qu’est arrivé la loi sur l’instruction scolaire, déposée par le gouvernement, fin février 1911.