La Halle avec les boucheries et la salle commune au centre.

La Halle avec les boucheries et la salle commune au centre.

Chez le notaire Labaule, j’ai découvert un texte qui ne concerne pas ma famille mais son intérêt réside dans le fait qu’il donne les dates des foires commerciales de l’année 1666. On suppose que ces foires existaient aux mêmes dates chaque année. Le texte concerne un bail en afferme signé par les consuls de Monfort de l’année (noble Samuel de Thomas sieur d’Argèles, Jean Saubat, Jean Marcassus et Dominique Remaurin) et Jean Lafont, Dominique Sinazé qui représente aussi Dominique Douladère. Ce bail en afferme est un contrat de taulage (1), ce qui signifie : Redevance payée par les marchands pour avoir le droit d’exposer leurs marchandises sur les marchés et les foires ». Il est donc probable que chez d’autres notaires des baux d’affermage de taulage soient repris. Mais là je n’ai trouvé que ce dernier contrat.C’est ainsi que l’on découvre les moments des foires définit par la fête du saint-patron : Saint-Blaise (3 février), Saint-Jean (24 juin), Saint-Loup, Saint-Clément (23 novembre). Pour la troisième foire, ce n’est pas évident de déterminer celui qui est retenu par la communauté paroissiale de Monfort. Dans Wikipedia on y voit pas mal de Saint-Loup. Etant la troisième foire, elle devrait être située en septembre et là nous avons encore deux Saint-Loup :

  • Loup de Lyon († 542), archevêque ; fêté le 25 septembre.
  • Loup de Sens († 623), dont le nom, en région parisienne, est souvent associé à celui de saint Gilles ; fêté le 1er septembre.

On va opter pour Loup de Lyon car fêté le 25 septembre. On sait qu’il n’y a pas d’autres activités en Fezensaguet dans les mois d’été que les récoltes et les vendanges. Imaginer une foire fin septembre est plus réaliste que même début septembre.

Les foires se déroulaient sous la halle de Monfort qui avait une autre disposition qu’actuellement. Bien sûr la place était aussi utilisée pour les échoppes comme les garlandes (galerie sous couvert) des maisons qui jouxtent la place. La halle abritait la maison commune de Monfort tel qu’on peut le voir sur le plan cadastrale napoléonien (voir ci-dessus). On voit aussi que la halle est aussi consacrée à la vente de viande. Des textes concernant des affermages pour les boucheries de Monfort existent encore notamment chez le notaire Labaule. Nous verrons cela dans un autre article.

Géry de Broqueville

(1) Notaire Labaule coté aux ADG 3E8837 (folio 27) – Archives privée : 13091-13093.
(2) Taulage est le mot utilisé en Fezensaguet pour Tonlieu.

Fichier en pdf : 13091-13093