Durant la guerre 14-18, les services de santé ont eut un rôle important tant dans la Belgique occupée que sur le lambeau de terre encore aux mains de l’armée belge ainsi que sur le territoire de la France, hôte de cette Belgique meurtrie.
Au moment de la retraite belge vers les lignes de l’ Yser et l’arrêt des troupes allemandes sur cette rivière grâce aux eaux lâchée par les écluses de Nieuport, la bataille de l’ Yser stoppa l’avancée allemande.
Robert de Broqueville, le fils aîné du ministre, volontaire de guerre dès le 4 août 1914, était engagé dans les transports de la 2e division armée. C’est en cette qualité qu’il commandait la colonne d’une fondation anglaise sur trois endroits du front : Pervijse, Dixmude et Nieuport. Cette colonne d’ambulance ramenait du front, les blessés vers l’arrière.
Les blessés étaient soignés dans des hôpitaux situés soit sur le territoire belge comme à La Panne, hôpital Océan dirigé par le docteur Depage ou celui de Cabourg du lieutenant-Général médecin Paul Derache, soit en territoire français comme l’hôpital de Bourbourg (près de Calais) ou encore plus à l’arrière comme l’hôpital du Havre. La structure complète des services de santé sera mis en place avec une grande efficacité par le général Docteur Mélis. (1)
Parcours de soldats blessés
Grâce à son dossier militaire, nous pouvons suivre le parcours d’André de Broqueville depuis sa blessure, le 21/03/1918 à Reigersvliet, jusqu’à la fin de sa convalescence.
Probablement soigné par un poste avancé comme celui du docteur Delporte (voir album ci-dessous), Il a été transporté à l’hôpital Océan à La Panne. Le 5/04/1918, il est envoyé à l’hôpital belge du Havre (Lycée de la rue Ancelot). Le rapport médical indique « plaie perforante des régions retro auriculaires et maxillaires. Projectile inclût dans le palais, paralysie du facial inférieur ». Le 9 avril 1918, le médecin écrit ceci « J’estime que cet officier est dans l’indispensable nécessité de se rendre au Havre (Sainte-Adresse) dans sa famille et qu’il a lieu de lui accorder un congé de convalescence d’un mois. Guéri, le 18 avril 1918, il rejoint son régiment d’origine, le 2e Guides, sur le front.
Les gazés
Durant la guerre, les Allemands ont utilisé le gaz moutarde comme arme contre les soldats dans les tranchées. Ainsi Pierre et Jean de Broqueville, deux fils du ministre ont été gazés. Tout deux ont survécu. Pierre a été démobilisé avec une invalidité à 45 %.
Ferdinand Drion du Chapois a subit le même sort et décédé en 1930 comme invalide de guerre.
La grippe espagnole
A la fin de la guerre l’épidémie de la grippe espagnol fit des ravages tant dans les ranges de l’armée que dans la population civile. Hubert Drion du Chapois était un tout jeune soldat qui avait commencé son écolage dans le camp d’Auvours pour devenir officier d’Infanterie. Il décède dans l’infirmerie du camp.
Les homes de convalescence
Tous les soldats n’ont pas forcément la chance d’avoir une famille réfugiée en France comme les Broqueville et les Drion. Des homes ont été créé comme celui de la « Petite-Couronne » à Rouen.
Cet endroit recueille notamment des soldats en convalescence sans famille. Ces homes sont disséminés un peu partout en France, loin des combats pour permettre aux soldats de se reposer avant d’être, à nouveau, envoyé au front.
Géry de Broqueville
(1) Voir l’excellent site Internet du Dr Patrick Loodts qui donnera énormément de détails sur les services de santé durant la Grande Guerre.