Ainsi donc Vital de Broqueville, à 23 ans, était mineur !

Ainsi donc Vital de Broqueville, à 23 ans, était mineur !

Nous ne connaissons pas grand chose de la vie de Vital de Broqueville, sieur d’Empiroy fils de Jean II et de Marguerite Dulaur. On connait sa date de naissance et une date approximative de décès après 1735 car on le voit encore dans un cadastre de 1735. On sait que c’est bien lui puisqu’il signe ce registre. On sait qu’il a hérité de son père 44 concades 26 placets 6 escats de terres de son père tandis que son frère Germain en hérite de 26 concades 18 placets 29 escats. (source : cadastre de 1667 – ref 2831) Il est le dernier des Empiroy qui meurt célibataire et transmet sa fortune à ses cousins d’Endardé. (suite…)

L’hôpital des pauvres de Monfort

L’hôpital des pauvres de Monfort

La maladie

La maladie

Les archives municipales de Monfort conservent une liasse de documents difficilement lisibles mais à force de les lire et de les relire,  j’arrive à déchiffrer les textes vaille que vaille. Cette liasse est consacrée à l’hôpital des pauvres de Monfort. Cet hôpital fonctionne exactement comme nos systèmes  actuels de sécurité sociale. Quatre acteurs sont en lice dans le circuit de la pauvreté et de la maladie au début du XVIIe siècle (1) :

  1. Le malade ou le pauvre
  2. Les consuls de la ville de Monfort
  3. Les marguilliers de l’hôpital des pauvres.
  4. La population en bonne santé

1. Le malade ou le pauvre adresse une supplique aux consuls de Monfort pour faire état de leur désarroi, très souvent à cause de maladies dont on ne connaît pas le nom mais qui semblent assez longue pour clouer au lit les malades durant quelques semaines à quelques mois. Pour de telle durée, l’on parle alors de « grande maladie ». Cette supplique montre que des personne qui sont d’honnêtes marchands, artisans, laboureurs ou brassiers n’arrivent plus à se nourrir ou à nourrir leurs familles parce qu’il n’arrive plus à travailler. Il faut bien entendu habiter la ville de Monfort. Voici un exemple de supplique datée du 15 novembre 1617 : (suite…)

La gestion de la cité par les consuls

Aux archives départementales du Gers, un document reprend la liste des documents se trouvant à Monfort : « Les anciennes coutumes et liberté de la ville de Monfort en Fezensaguet accordées aux habitants par Géraud comte d’Armagnac et de Fezenzac, vicomte de Fezensaguet le 10 octobre 1275, « regnate edouardo rege anglio« . Ce premier document a été suivi par un autre : « Les statuts usages, libertés et coutumes données et concédées au habitant de Monfort par Gaston d’Armagnac, par la grâce de Dieu, vicomte de Fezensaguet et de Brulhois, le 1er mai 1308 – regante Philippo Francium rege. 10 feuillet. » Les coutumes de Monfort ont malheureusement été volées aux XXe siècle, donc nous n’avons pas plus de détails quant à la gestion de la cité telle qu’elle s’est pratiquée depuis la fondation de la bastide. (suite…)

Election à Saint-Sauvy

Election à Saint-Sauvy

Saint Sauvy sur la carte de Cassini

Saint Sauvy sur la carte de Cassini (1750)

Les Broqueville ont été de nombreuses fois consuls. Nous savons qu’ils étaient élus pour un an. L’élection se faisait toujours en début d’année et la prise de fonction était immédiate. Visiblement, les futurs consuls étaient élus non pas parce qu’ils s’étaient proposés mais étaient nommés d’office. On sait que Antoine Broqueville (1) a refusé de devenir consul pour l’année 1584. il a fallu une sentence de la Sénéchaussée de Lectoure pour lui imposer la charge. (2)

Un autre texte qui concerne Saint Sauvy nous permet de mieux comprendre les critères d’élection (3). Saint-Sauvy n’étant pas très loin de Monfort (16 km), on peut supposer que les élections se ressemblent entre elles :

Présentation d’arrêt des syndic et consuls de Saint-Sauvy contre Jean Abadie, au sujet de l’élection consulaire pour la présente année 1613; celui-ci expose ses griefs, a qui consistent :

Primo en ce que « la coustume observée de temps immémorial est telle a qu’il fault que les consuls anciens assemblant neufs jurats des plus qualifiés et leur baillent par liste huit personnes idoines et capables ; des huit lesdits neufs jurats doivent en élire et prendre à la plus grande voix quatre pour estre consuls l’année suivante, ce qui n’a été observé…; (suite…)