par Géry de Broqueville | Juin 27, 2010 | Histoire
Est-ce une analyse des milieux de vie de Carolus, un homo politicus comme il y en a de plus en plus en Belgique ? Quelque part oui. Charles de Broqueville est né dans une modeste maison sise dans l’enceinte de l’abbaye de Postel à la place de l’actuel « Kontact centrum ». Cette maison était occupée par Stanislas et Marie-Claire de Briey qui attendaient la fin de la construction du château de Postel.
Cette dernière demeure a été construite à partir d’éléments épars d’une ancienne auberge servant de relais pour les diligences. Tant que le nouveau château n’était pas habitable, Stanislas vivait dans le village de Postel situé à l’intérieur de l’enceinte de l’abbaye. L’abbaye de Postel avait été rendue aux Norbertins par la volonté de sa mère, Elisabeth de Robiano qui, en son temps, avait acquis l’abbaye et 4.000 ha aux alentours à travers une opération financière très bien expliquée, dans le livre de Soeur Lutgardis Pirson (1) (suite…)
par Géry de Broqueville | Juil 2, 2008 | Charles de Broqueville
Les préoccupations les plus délicates ne manquaient pas. Le gouvernement avait été mis au courant qu’un « Conseil des Flandres », dirigé par un certain Borms, avait proclamé, le 20 janvier, dans une salle de music-hall de Bruxelles, l’indépendance de la Flandre avec le soutien et la protection des autorités allemandes. Tous les « conciliabules » de ce conseil se firent sous la protection de la police allemande.
M. Francqui déclarait dix jours plus tard à Bruxelles lors d’une séance du Comité national, qu’il s’agissait d’une sinistre comédie et que le peuple flamand ne pardonnerait jamais à cette poignée d’excités d’avoir pactisé avec l’ennemi qui opprimait les populations de Flandres. Le 31 janvier une protestation contre ce mouvement séparatiste qui ne visait qu’à diviser l’union de la Belgique est adressée au chancelier allemand von Hertling. Elle fut signée par l’élite et les représentants de la nation restée sur le territoire envahi : Le comte Woeste, député, ministre d’Etat, le baron de Favereau, sénateur, président du Sénat, Levie, député de Charleroi, ancien ministre, Hamignie, vice-président de la Chambre, 35 sénateurs et 51 députés dont la majorité faisait partie des arrondissements flamands. Ils manifestaient tous contre ces « mauvais Belges de parler au nom de la population ». (suite…)
par Géry de Broqueville | Juil 1, 2008 | Charles de Broqueville
Le 1er novembre 1914, Lord Kitchener arrive de Londres assez déprimé par les nouvelles des batailles et par le spectacle des blessés et mourants qu’il avait rencontrés dans les hôpitaux en cours de route. Plus tard en évoquant cette journée Foch dira que Kitchener pensait vivre du temps des guerres coloniales où l’on pouvait compter une dizaine de morts et autant de blessés.
Kitchener pensait que sur le front belgo français, les Allemands allaient pouvoir percer là où se trouvaient les troupes anglaises. Foch l’engagea à la résistance et lui demanda de faire envoyer des troupes fraîches en renfort… Kitchener lui avait répondu : « En juillet 1915, vous aurez un million et demi d’hommes mais pas avant. » Joffre ayant émis l’idée que la guerre risquerait de durer plus longtemps, Kitchener le fixa et signala que « dans un an nous serons tout à fait prêts, les autres ne le seront plus du tout ». (suite…)
par Géry de Broqueville | Juin 30, 2008 | Guerre 14-18
Jules Renkin, ministre d’État, est celui qui a le mieux défini la raison d’être du gouvernement belge au Havre, dans un article du Times de 1920 : « Le devoir primordial était de maintenir la souveraineté belge et ses organes légaux, de faire que la Belgique envahie conserve un gouvernement légitime, capable de représenter devant le monde les intérêts généraux du pays et de veiller à leur défense… ».
Le gouvernement belge, à son arrivée au Havre, était composé de 10 membres. Il comprenait le Président du conseil et ministre de la Guerre, M. de Broqueville ; ministre de la Justice : M. Carton de Wiart ; ministre des Affaires étrangères : J. Davignon ; ministre de l’Intérieur : P. Berryer, ministre des Sciences et des arts : P. Poullet ; ministre des Finances : A. van de Vivère, ministre des Travaux publics et de l’Agriculture : G. Helleputte ; ministre du Commerce et du Travail : A. Hubert ; ministre des Chemins de fer, de la Marine, des Postes et Télégraphe : P. Segers ; ministre des Colonies : Jules Renkin. En 1916, à la demande du roi, M. de Broqueville fit rentrer de façon effective trois membres de l’opposition, MM. Paul Hymans, Goblet d’Alveilla et Vandervelde que le roi avait nommé, le 4 août 1914 comme ministres d’État. (suite…)
par Géry de Broqueville | Juin 30, 2008 | Guerre 14-18
Sainte-Adresse est une ville balnéaire située tout à coté de la ville du Havre.Dès le début de la guerre, en 1914, elle est devenue la capitale administrative de la Belgique et le siège du gouvernement belge.
A l’aube du 14 octobre 1914, l’arrivée des paquebots en provenance de la base arrière d’Ostende amenèrent les ministres et leur suite. L’hostellerie du Nice-Havernais devint le siège de nombreux ministères. La villa Hollandaise est aux Affaires étrangères. Les services du ministère de la Guerre sont à la villa Louis XVI. Les ministères voisinent avec les légations et les services les plus divers. Il y en a aussi au Havre même. La censure se trouve à l’hôtel de ville. La villa Roxane a été réservée à M. de Broqueville, une autre villa, (suite…)