par Géry de Broqueville | Juil 28, 2012 | Les pauvres
Je viens de terminer le déchiffrement d’un texte de quatre pages (PM 11810), non daté, consacré à l’hôpital Saint-Blaise (1) et au bassin des pauvres « Jésus-Christ » de l’église de Monfort. Étant donné que le document fait référence à un arrêt du roi Louis XIV visant à faire passer tous les hôpitaux (hôtel-Dieu) du Royaume sous l’autorité de l’ordre de Saint-Lazare de Jérusalem, on peut aisément situé le document aux alentours de 1672.
Étant donné que l’arrêt de Louis XIV a un effet contraignant le texte décrit les questions que se posent diverses instances monfortoises sur le statut, d’une part, de l’hôpital Saint-Blaise et d’autre part le bassin des pauvres de Monfort. On y voit ainsi deux institutions toutes consacrées aux pauvres. L’hôpital Saint-Blaise gèrent les soins donnés aux malades fussent-il riches ou pauvres. Si le patient est pauvre, il peut avoir recours au bassin des pauvres de l’Église en faisant une demande aux consuls de la communauté qui demandaient alors aux marguilliers de s’exécuter selon leurs décisions. Beaucoup de papiers de Monfort font référence à la gestion soit du bassin des pauvres soit de l’hôpital saint-Blaise. On voit à travers ces textes toutes les imprécisions et les difficultés de gestion et de contrôle aussi sur les gestionnaires. (2) Et l’arrêt de Louis XIV était justement d’empêcher toutes les malversations et les magouilles à propos des biens de ces institutions. (suite…)
par Géry de Broqueville | Juil 28, 2012 | Les pauvres

Bernard et Blaise Broqueville
Il ne serait pas rare que les marguilliers du bassin des pauvres de Monfort ou de l’hôpital des pauvres de Monfort se soient retournés contre les consuls mais aussi contre les habitant de Monfort pour des dettes envers les pauvres. Dans les différents textes déchiffrés jusqu’ici, nous nous rendons compte qu’il devait y avoir des tensions entre les consuls, les marguilliers et les habitant nantis de Monfort. Les papiers de Monfort sont intéressants à plus d’un titre à ce sujet ainsi même aussi sur le mode de fonctionnement du système de solidarité mis en place au cours des siècles par les Monfortois. Bien sûr, les tensions étaient parfois importants au vu des enjeux financiers. Les rentes de l’hôpital de Saint-Blaise et du Bassin des pauvres de l’église de Monfort étaient largement plus importante que les rentrées financière de la bastide. En soit, les consuls étaient plus pauvres que les gestionnaires des biens des pauvres. (suite…)
par Géry de Broqueville | Juin 16, 2012 | Monfort
Bien qu’il représente la loi, Jean Broqueville (1) de son état substitut du procureur du roi, ne devait pas être aimé par la population puisqu’il a un rôle de dénonciation et de condamnation pour les écarts de la population de Monfort face à la loi. Ainsi le texte qui suit montre que Jean Broqueville a dénoncé pendant de longues années un état de fait qui, visiblement, n’avait pas de suite juridique jusqu’au moment où le procureur général du roi qui siège au Parlement de Toulouse ne prenne l’affaire en main. (suite…)
par Géry de Broqueville | Avr 17, 2011 | Histoire
Aux archives départementales du Gers, un document reprend la liste des documents se trouvant à Monfort : « Les anciennes coutumes et liberté de la ville de Monfort en Fezensaguet accordées aux habitants par Géraud comte d’Armagnac et de Fezenzac, vicomte de Fezensaguet le 10 octobre 1275, « regnate edouardo rege anglio« . Ce premier document a été suivi par un autre : « Les statuts usages, libertés et coutumes données et concédées au habitant de Monfort par Gaston d’Armagnac, par la grâce de Dieu, vicomte de Fezensaguet et de Brulhois, le 1er mai 1308 – regante Philippo Francium rege. 10 feuillet. » Les coutumes de Monfort ont malheureusement été volées aux XXe siècle, donc nous n’avons pas plus de détails quant à la gestion de la cité telle qu’elle s’est pratiquée depuis la fondation de la bastide. (suite…)