Monfort fournit l’équipement à 5 soldats de la milice

Monfort fournit l’équipement à 5 soldats de la milice

9 cannes de toiles grises pour faires des marinières et des bas pour 5 soldats

9 cannes de toiles grises pour faires des marinières et des bas pour 5 soldats

Voici un texte trouvé dans les archives de Monfort qui nous décrit les éléments de l’équipement de cinq soldats qui vont partir vers Eauze pour renforcer la milice à la demande du Maréchal d’Albret, gouverneur de Guienne (Guyenne), en 1674. En cherchant sur Internet l’histoire de la milice je me suis rendu compte que ce mot reprenait tous les régiments d’infanterie que comptaient le Royaume de France.  Sous Louis XIV, deux personnages importants vont réglementer la milice. Il s’agit d’abord de Michel Le Tellier père du Marquis  de Louvois qui pris aussi une part prépondérante dans la rénovation de cette partie de l’armée qui prend somme toute le plus grand contingent en homme.

L’ordonnance du 16 janvier 1654 va reconnaître la création de 15 régiments d’infanterie parmi la troupe existante et qui était en règle générale plutôt dépareillée puisque chaque soldat « appartenait » à un aristocrate qui a créé son régiment. Après la mort de Bernard de Nogaret de La Valette d’Épernon (1592-1661), le roi décide d’exercer lui-même la fonction de colonel général de l’Infanterie Française. Il nommera tous les officiers d’infanterie. La hiérarchie des grades est établies. Tous les régiments auront à leur tête un colonel, nouveau nom du mestre de camp, un lieutenant colonel désigné par le roi. (suite…)

Jacques Broqueville, peigneur de laine

Jacques Broqueville, peigneur de laine

Jacques Broqueville, peigneur de laine

Jacques Broqueville, peigneur de laine

C’est grâce à plusieurs textes du notaire Ponsin allant de 1662 à 1668 que l’on peut donner quelques enseignements supplémentaire sur un des rares possesseurs du prénom « Jacques »(1) au sein de la famille Broqueville. Jacques fait partie de la branche dite bourgeoise, fils de Jehan (+1648) et de Jacquette Suberville. On ne connaît pas sa date de naissance mais est décédé après son épouse vers 1693. Il a épousé le 9 février 1655 Jeanne Roux (vers 1627-1692).

De ce mariage, est né une fille Catherine née le 1er janvier 1657. On connaît son existence par son acte de baptême et son acte de décès (3 juillet 1680). Elle a épousé Blaise Merlet. On connaît le nom de son mari par l’acte de naissance de son fils Jacques Merlet le 23 août 1678. Dans l’acte de décès de Catherine on voit que le recteur Arquier a fait une erreur qu’il a corrigé. Il dit que le témoin de son ensevelissement est son mari Blaise Merlet, mais ce nom est effacé. Le recteur écrit juste après « Vesbilla ». Cela suppose que son premier mari est mort peu de temps après la naissance de leur fils Jacques. Elle s’est remariée rapidement puisqu’elle décède en 1680, à 23 ans. Nous ne connaissons pas à l’heure actuelle du destin de Jacques Merlet. (suite…)

Les valets et les servantes

Le paiement de la taille par capitation (1) est une manière de lever l’impôt sur chaque habitant d’une contrée ou d’un bourg. Nous avons retrouvé le Rolle (rôle) de la capitation de 1770. Dans cette liste, on voit que les maîtres sont évidemment plus taxés que les domestiques. Il y a une différence entre les sexes. Les valets paient tous 2 livres tandis que les servantes paient de 10 sols à 1 livres selon l’état de fortune de leurs maîtres.

Ainsi on découvre que le valet de monsieur du Colomé (2) a payé 2 livres, le 11 octobre 1770. Il avait trois servantes à son service. Chacune a payé 1 livre 10 sols, le 10 juin 1770. Son fils, qui doit certainement être Jean Joseph Bernard de Broqueville, sieur d’Endardé est taxé de 9 livres payés le 27 mai 1770.

Les autres pages de ce recueil manquent malheureusement. Cela donne un petit aperçu des taxes qui, visiblement devaient être payées, épisodiquement en fonction des besoins royaux.

Géry de Broqueville (suite…)

La gestion de la cité par les consuls

Aux archives départementales du Gers, un document reprend la liste des documents se trouvant à Monfort : « Les anciennes coutumes et liberté de la ville de Monfort en Fezensaguet accordées aux habitants par Géraud comte d’Armagnac et de Fezenzac, vicomte de Fezensaguet le 10 octobre 1275, « regnate edouardo rege anglio« . Ce premier document a été suivi par un autre : « Les statuts usages, libertés et coutumes données et concédées au habitant de Monfort par Gaston d’Armagnac, par la grâce de Dieu, vicomte de Fezensaguet et de Brulhois, le 1er mai 1308 – regante Philippo Francium rege. 10 feuillet. » Les coutumes de Monfort ont malheureusement été volées aux XXe siècle, donc nous n’avons pas plus de détails quant à la gestion de la cité telle qu’elle s’est pratiquée depuis la fondation de la bastide. (suite…)

Du bon vin à Monfort ?

Du bon vin à Monfort ?

Dans ce blog, le 3 janvier 2010, j’ai fait paraître un article sur l’estimation des biens de louis de Broqueville (1660-1745) sieur d’Endardé qui en 1687 avait épousé Marie de Solaville. Dans l’estimation de ses biens, il était décrit des objets vinaires ainsi que des barriques. Nous  allons détailler ici ces outils qui permettait de faire du vin.

Pour rappel, cette estimation a été effectuée par deux experts nommés par la justice royale de Mauvezin (1) pour départager les quatre enfants de feu Louis de Broqueville (vers 1660-1745) dans la question de l’héritage de ses meubles, effets et terres. Ainsi dans la liste des biens meubles, on y trouvait ceci :

(…)

  • – Plus deux cuves à cuver la vendange estimés 26 livres
  • – Plus un tonneau, un fouloir estimé le tout 22 livres.
  • – Plus 21 barriques estimées 117 livres
  • – Plus 18 Comportes estimé 11 livres (2)
  • – Plus un entonnoir estimé 20 sols
  • – Plus une mesure estimé 30 sols

(…) (suite…)