Carolus habitat

Carolus habitat

Est-ce une analyse des milieux de vie de Carolus, un homo politicus comme il y en a de plus en plus en Belgique ? Quelque part oui. Charles de Broqueville est né dans une modeste maison sise dans l’enceinte de l’abbaye de Postel à la place de l’actuel « Kontact centrum ». Cette maison était occupée par Stanislas et Marie-Claire de Briey qui attendaient la fin de la construction du château de Postel.

Cette dernière demeure a été construite à partir d’éléments épars d’une ancienne auberge servant de relais pour les diligences. Tant que le nouveau château n’était pas habitable, Stanislas vivait dans le village de Postel situé à l’intérieur de l’enceinte de l’abbaye. L’abbaye de Postel avait été rendue aux Norbertins par la volonté de sa mère, Elisabeth de Robiano qui, en son temps, avait acquis l’abbaye et 4.000 ha aux alentours à travers une opération financière très bien expliquée, dans le livre de Soeur Lutgardis Pirson (1) (suite…)

Ministre des Affaires étrangères (1917) – Ministre de la Reconstitution (1917-1918)

Ministre des Affaires étrangères (1917) – Ministre de la Reconstitution (1917-1918)

En 1917, la possibilité d’exploiter les chances d’une paix de conciliation qu’offraient les velléités manifestées secrètement par le nouvel empereur d’Autriche et par certains éléments allemands, poussa le Comte de Broqueville à céder le portefeuille de la guerre à un général et à prendre lui-même la responsabilité des Affaires étrangères délaissées par le Baron Beyens. Les négociations menées par le Prince Sixte de Bourbon (sous-officier dans l’armée belge avec son frère le Prince Xavier de Bourbon, à droite sur la photo) échouèrent par suite de l’hostilité de l’Italie et du peu de compréhension de M. Ribot, Premier ministre français.

Le Comte de Broqueville, qui redoutait pour l’avenir, une désarticulation de l’Europe, avait été mis au courant de ces démarches et aussi de celles entreprises par le baron von der Lancken à Bruxelles par l’intermédiaire des barons Coppée et de la comtesse de Mérode qui avait touché Aristide Briand (voir les pourparlers de von der Lancken. (suite…)

La mission politique du gouvernement de Sainte-Adresse

La mission politique du gouvernement de Sainte-Adresse

Jules Renkin, ministre d’État, est celui qui a le mieux défini la raison d’être du gouvernement belge au Havre, dans un article du Times de 1920 : « Le devoir primordial était de maintenir la souveraineté belge et ses organes légaux, de faire que la Belgique envahie conserve un gouvernement légitime, capable de représenter devant le monde les intérêts généraux du pays et de veiller à leur défense… ».

Le gouvernement belge, à son arrivée au Havre, était composé de 10 membres. Il comprenait le Président du conseil et ministre de la Guerre, M. de Broqueville ; ministre de la Justice : M. Carton de Wiart ; ministre des Affaires étrangères : J. Davignon ; ministre de l’Intérieur : P. Berryer, ministre des Sciences et des arts : P. Poullet ; ministre des Finances : A. van de Vivère, ministre des Travaux publics et de l’Agriculture : G. Helleputte ; ministre du Commerce et du Travail : A. Hubert ; ministre des Chemins de fer, de la Marine, des Postes et Télégraphe : P. Segers ; ministre des Colonies : Jules Renkin. En 1916, à la demande du roi, M. de Broqueville fit rentrer de façon effective trois membres de l’opposition, MM. Paul Hymans, Goblet d’Alveilla et Vandervelde que le roi avait nommé, le 4 août 1914 comme ministres d’État. (suite…)

La capitale de la Belgique : Sainte-Adresse

La capitale de la Belgique : Sainte-Adresse

Sainte-Adresse est une ville balnéaire située tout à coté de la ville du Havre.Dès le début de la guerre, en 1914, elle est devenue la capitale administrative de la Belgique et le siège du gouvernement belge.

A l’aube du 14 octobre 1914, l’arrivée des paquebots en provenance de la base arrière d’Ostende amenèrent les ministres et leur suite. L’hostellerie du Nice-Havernais devint le siège de nombreux ministères. La villa Hollandaise est aux Affaires étrangères. Les services du ministère de la Guerre sont à la villa Louis XVI. Les ministères voisinent avec les légations et les services les plus divers. Il y en a aussi au Havre même. La censure se trouve à l’hôtel de ville. La villa Roxane a été réservée à M. de Broqueville, une autre villa, (suite…)

La Panne

La Panne

 

Le 11 octobre 1914, le gouvernement français avait signalé qu’il ferait tout pour permettre au roi de s’exiler en France, comme le gouvernement d’ailleurs, tout en lui garantissant son entière indépendance. Le roi avait été très sensible à cette délicate attention, mais n’accepta pas de quitter la dernière province libre de son royaume. Il décida que la famille royale allait s’installer provisoirement à La Panne, à proximité des troupes de l’Yser, , du G.Q.G. qui est à Furnes et du ministre de la guerre qui est à Dunkerque.

Ses ministres sont à l’abri à Sainte-Adresse, cela suffit. La décision royale ravit la reine qui va pouvoir partager les rares joies et les multiples soucis du roi. La souveraine s’installe à La Panne le 15 octobre. La France leur offrira ses plus belles villas du Havre ou des châteaux digne d’un roi et d’une reine, l’Angleterre fera de même avec ses plus belles demeures seigneuriales. Albert Ier ne sera jamais le roi sans terre, le souverain sans royaume. Pendant toute la guerre, il résidera en Belgique et ce sera de la Belgique qu’il lancera ses troupes pour la victoire finale. (suite…)