En soi, le testament de Anne Lannelongue (1) écrit le 21 mars 1689, peut paraître inintéressant pour la famille Broqueville bien que l’un des héritiers aura épousé bien avant ce testament, une Broqueville. Nous verrons cela ci-dessous. J’ai mis le testament in extenso pour la simple raison qu’il est bien écrit et la presque totalité des mots sont lisibles.
Après les écrits d’usage, le notaire Marcassus écrit ceci : « (…) se constitue en personne Anne Lannelongue femme de Jean Saliné habitante de ladite ville laquelle étant dans son lit malade de certains maladie corporelle toutefois seine de son bon sens, mémoire et entendement bien voyant, ayant connaissant et parfaitement parlant de son bon gré et volonté a fait et ordonné son dernier et valable testament en la forme et manière qui s’en suit :
Primo comme une bonne chrétienne est munie du signe de la sainte Croix disant au nom du père et du fils et du Saint-Esprit ainsi soit-il a recommandé son âme à dieu le père tout puissant et à Jésus son fils, à la glorieuse vierge Maris, à Sainte-Anne sa bonne patronne à tous les saints et saintes du paradis devant intercéder à l’heure de sa mort a dimes ?? ci a dit ladite testatrice a été mariée à Jean Saliné duquel mariage avait été procréé Barthélémy, François et Jeanne Saliné ses enfants ci a dit la dite testatrice vouloir être ensevelie dans l’église paroissiale dudit Monfort et dans le tombeau dudit Saliné son mari et pour faire prier Dieu pour le repos de son âme le jour de son enterrement et fait ses honneurs funèbres elle le laisse à la direction de ses héritiers bas nommés,
Item donne et lègue et laisse ladite testatrice la somme de 6 livres à monsieur le curé de la présente ville pour lui dire des messes de requiem après son décès.
Item donne lègue et laisse ladite testatrice à Jeanne Saliné sa fille la somme de 200 livres payable ladite somme pas ses héritiers bas nommés moyennant quoi la faite son héritier universelle et générale lui impose ?? perpétuelle,,
Ci a dit ladite testatrice que ensemble ses héritiers bas nommés viendrait à décéder sans se colloquer en mariage, veuf et enfants de ladite testatrice que ladite Jeanne Saliné sa fille prenne la somme de 100 livres au-delà de 200 livres ci dessus par elle léguées à ladite fille sur la portion de l’hérédité d’un des héritiers bas nommés qui décèdera comme dit ci-dessus sans se marier à devoir pitié de l’un pour l’autre.
ci a dit ladite testatrice devoir la somme de 12 livres 12 sous à la chapelle du Rosaire de l’église paroissiale dudit Monfort laquelle somme veut ladite testatrice que soit payée à ladite chapelle par ses héritiers bas nommés et parce que l’institution héréditaire et le chef et principal fondement de tout dernier et valable testament et dernière disposition sans lequel tout testaments sont dit de nulle valeur pour ladite testatrice a fait et ordonne ses héritiers universelle et générales en tous et chacun ses biens meubles et immeubles, droits, bois, noms et actions en quel lieu et part que soient, elle a nommé et nomme de sa propre bouche savoir Barthélémy et François Saliné ses enfants et telle est la dernière volonté et disposition.
En présence de noble Jean-Pierre de Rouquette, seigneur de Canet, maître Jacques Lafitte, prêtre, docteur en Théologie, Jean Solirène marchand, Louis Dufau, François Castaigne maître chirurgien, Thomas Libéros et Vital Brunet sergents habitants dudit Monfort signé non ladite testatrice pour ne savoir et moi.«
Anne Lannelongue est donc l’épouse de Jean Saliné, parents de François Saliné qui a épousé Jeanne Broqueville fille de Joseph de la branche originelle et Anne Brigitte Delau. Du mariage de jean Saliné, nous n’avons à l’heure actuelle aucune information. il en va de même avec celui de François avec Jeanne Broqueville. François Saliné habite Beaumont-en-Lomagne. Il est probable que je pourrais retrouver des traces de ce coté-là, les archives se trouvent du coté de Agen.
Parmi les témoins de l’acte on relève Thomas Libéros (1655-1693) qui signe et qui est marié à Anne Dufaur née en 1666. Il en aura trois enfants dont celui du milieu sera mort en bas âge et les deux autres morts un an après lui. Thomas a pour père Jean Libéros, marchand, marié avec Louise Broqueville (vers 1630-1692) fille de Bernard et Barthélémie Espiau.
Vital Brunet (+ avant 1705), sergent et consul de Monfort en 1674, s’est marié avec Bernarde Ponsin (1645-1705) (2). Elle est la fille de Pierre Ponsin (v. 1599-1685), notaire royal de Monfort et de Mathieue Broqueville (1613-1670), fille de Janotet.
Même dans des actes qui semblent inintéressants, on arrive à ressortir des informations qui complètent nos connaissances de la famille.
Géry de Broqueville
(1) Notaire Marcassus coté 3E8868 aux AD32 (15138-15141).
(2) On le voit apparaître dans l’acte de décès de son père Pierre Ponsin (4192).