Un autre moment de désaccord a été début octobre, moment où le Roi Albert veut rester dans le réduit national le plus longtemps possible avec ses troupes en allant même directement dans le fort de Bertem pour galvaniser la résistance. Broqueville était opposé à ce projet d’autant qu’il considère que le Roi est la Belgique et qu’il ne faut qu’en aucun cas il se fasse prisonnier.
Broqueville pensait qu’il fallait très vite sortir d’Anvers avec l’armée de campagne en sachant qu’il organisait déjà depuis quelques jours la retraite des munitions, de l’intendance toutes les nuits. Broqueville a demandé à Ingelbeek d’intervenir auprès du Roi pour le dissuader d’une telle démarche. Il semblerait que la Reine ait eu un rôle à jouer pour influencer le Roi aussi. Le 6 octobre le Roi change d’avis, le 7 octobre, il commence sa sortie d’Anvers avec l’armée de campagne. (Haag p.265)
L’arrivée de Churchill le 3 octobre n’a fait que reculer la date du départ d’Anvers. Il était partisan que l’armée de campagne résiste le plus longtemps possible dans la ville d’Anvers. Cela mettait de l’eau au moulin du Roi. Broqueville était déçu par cette intervention. Churchill demandait que l’armée belge tienne jusqu’au 13 octobre en attendant l’arrivée de troupes anglaise qui devait débarquer à Zeebruges. Broqueville soutenait que les garants faisaient beaucoup de promesse en termes d’aide dont aucune n’était tenue, trop occupé à essayer de résister de leur coté sur le front français. Malgré ces atermoiements Broqueville et Wielemans continuèrent l’évacuation d’Anvers vers Ostende.
Géry de Broqueville