En 2010, j’ai écrit un article sur Mme Favarger-Tack. En faisant des recherches tout autre, je tombe sur la page wikipédia de cette même héroïne de l’Yser. Mon attention vers l’article que je voulais écrire a été détournée en voyant que le livre d’Or de Mme Tack a été numérisé par le musée de l’Yser à Dixmude.
Evidemment, je me suis précipité vers ce livre d’Or signé par un nombre incalculable de personnes, du plus petit soldat jusqu’au roi Albert et la Reine Elisabeth. Je m’attendais à tomber rapidement sur la signature de mon illustre ancêtre. Et bien non ! La première signature est celle de mon grand-père.
Il faut reconnaître que cela était assez inattendu de le voir en train de signer dans ce livre d’Or. Il ne date pas son passage. La tentation est de mettre la même date que son prédécesseur. Or à cette date, il est pilote à l’école d’aviation d’Étampes. Comme sa signature se trouve assez bien au début du livre, je serais tenté de la placer entre mai et juillet 1915.
Et le fait qu’aucun des frères de Jacques n’a rencontré madame Tack, c’est dû aux hasards des affectation des uns et des autres d’avoir eu cette chance ou pas…
Il est très difficile d’identifier une des signatures qui se trouve au-dessus de celle de Jacques tout contre la reliure. Il s’agit de celle d’Albert Devèze 1, lieutenant au 1er d’artillerie. Ce nom me rappelle qu’il a été fondateur et propriétaire d’un domaine situé à Beaumont, La Mazelle. Du coup, je me tourne instinctivement vers les travaux que j’avais mené en 2014 pour une exposition qui expliquaient les liens invisibles entre le lieu, ses habitants et son environnement. Tout s’éclaire ! Jacques se trouve dans les tranchées de Nieuwkapelle entre février et mai 1915. Je n’ai pas le dossier militaire d’Albert Devèze mais il est très probable qu’il a dû passer par les mêmes tranchées à un moment ou un autre.
Charles absent
Et pas de Charles à l’horizon. Pourtant les chercheurs ont vu que Charles de Broqueville était bien présent et a salué Mme Tack. Ils ont vu sa signature dans le livre d’Or. Là, moi je ne vois rien. et je vous met au défi de trouver sa signature qui est quand même bien lisible. Or nous savons qu’il est allé voir Mme Tack puisqu’une carte postale immortalise sa visite.
De deux choses l’une, toutes les pages ne sont pas numérisées, ce qui serait dommage, soit cela restera un mystère jusqu’au moment où j’aurai ce livre en main pour m’assurer du contraire ! Je penche pour la première explication car la signature de M. Poincaré Président de la République française ne s’y trouve pas non plus. 2
Géry de Broqueville