18900Que cela fait plaisir de trouver ce type de document qui en un acte présente un bout de généalogie. Bien que deux Broqueville (père et fils) y soit impliqué, il s’agit de la découverte de trois générations de la famille d’une épouse.

Nous sommes le 30 septembre 1623  avec un acte de « Cession de Ramond Fuilhade marchand de Saint-Sauvy » (1). Au moment où j’ai photographié cet acte, je ne connaissais pas encore le patronyme « Fuilhade » et donc j’avais pris en considération cet acte parce que j’avais repéré que le patronyme « Broqueville » apparaissait dans le texte en plusieurs endroits. J’avais retenu « Fourcade » pour ce patronyme qui sonne plus monfortois.

Depuis quelques mois, je sais que la mère d’Antoine Broqueville est Catherine Fuilhade mais ne connaissant pas cette famille, ne l’ayant jamais rencontrée jusqu’à présent dans les archives concernant Monfort ni même chez Mazeret, et pour cause, puisque elle est originaire de Saint-Sauvy comme le montre cette cession de biens.

Si j’en doutais parfois encore de la question de l’écriture du nom de famille, maintenant j’ai la preuve absolue que la femme d’Antoine est bien Catherine Fuilhade. On est donc en 1623, Antoine est décédé depuis longtemps, avant 1600, mais l’on sait aussi que Catherine Fuilhade l’est aussi. Il s’agit de recueillir l’héritage des parents de Catherine, selon des dispositions qui se trouvent dans la dot de cette dernière dont le contrat devait probablement être passé à Saint-Sauvy. Le notaire Lauzéro n’a pas mis de référence à l’exception de la date du 30 juin 1584. (2)

Dans cette cession de biens on sait que Catherine Fuilhade est la fille de Jean et de Françoise Lapeyre, tout deux décédés. On apprend aussi que Jean Fuilhade est décédé avant le 29 février 1574. Cette date correspond a une sentence faite en la cour de Mauvezin de la sénéchaussée d’Armagnac, siège de Lectoure.

On connaît même le grand-père de Françoise qui porte le prénom de Jean Lapeyre. Dans cet acte de cession, on découvre aussi le frère et la sœur de Catherine qui sont feue Bonne et Ramond. Ramond Fuilhade est donc l’oncle de Jean Broqueville, comme précisé dans l’acte. Cette cession s’opère entre Ramond qui est le seul survivant de la fratrie et Jean qui est le fils de Catherine.

Il est très malaisé de comprendre les tenants et aboutissants de cette cession d’autant qu’elle fait référence à d’autres documents ou sentences arbitrales comme celle de 1574 dont jusqu’à présent nous n’avons trace de ces documents. Toujours est-il que Jean Broqueville doit quelques centaines de livres à son oncle pour avoir trop perçu d’héritage du vivant de Catherine Fuilhade, sa mère.

Dans un acte (3) de promesse l’on voit apparaître le marie de Bonne Fuilhade. Il s’appelle  Pierre Lamarque, marchand de Larrat, qui promet, à Ramond Fuilhade, de donner 60 livres à Jean Broqueville fils de feu Antoine, somme qu’il a reçue de trop de la succession de son beau-père.

Maintenant que je sais que ce patronyme est à surveiller, il serait intéressant que je revienne en arrière pour relire des documents qui porterait ce patronyme… Le travail de généalogiste est comme un mouvement perpétuel d’aller-retour, d’autant que les documents ne sont pas classés par date dans les archives publiques, ce qui est bien normal puisque je ne suis pas le seul chercheur pour un même document.

Géry de Broqueville


(1) Notaire Lauzéro coté 3E8861 aux AD32 (18900-18904-pdf) idem mais essai de traduction – rtf)

(2) En regardant dans le répertoire des archives départementales du Gers à Auch, actes notariés, série 3E, les notaires de Saint-Sauvy ne commencent qu’à partir de 1811 ! Hélas pas de documents antérieurs.

(3) Notaire Lauzéro coté 3E8861 aux AD32 (19036).