Anvers avait la réputation d’être la première place forte d’Europe. Avant la guerre, on comptait beaucoup sur Anvers pour résister à un ennemi éventuel. Or, la puissance de feu de l’ennemi allemand avait anéanti les défenses liégeoises très rapidement. Cela ne laissait rien présager de bon pour Anvers.

La ceinture de défense d’Anvers n’était en réalité pas du tout moderne. Il faut se rappeler combien le gouvernement avait obtenu avec peine une révision de la loi militaire. Elle obtint avec autant de difficultés la rénovation de la ceinture de défense d’Anvers. En 1914, certains canons dataient encore de 1886 et utilisaient encore la poudre noire.

L’armement consistait en 20 batteries actives, 16 batteries de siège, 4 batteries de réserve, 35 bataillons d’infanterie défendaient la 1ère ligne, mais l’instruction des hommes était certainement insuffisante. Les pièces de 150 mm pouvaient porter à 8.400 m et chacune avait 700 à 800 obus à tirer. Les obusiers de 120 mm ne pouvaient disposer que d’environ 100 à 150 obus. Le stock de cartouches était de 2 millions de pièces soit environ 30 cartouches par homme. La première ligne de défense comprenait des forts placés tous les 5 Km dont quelques-uns extrêmement puissants ; entre chacun, une redoute mettait les intervalles à l’abri des coups de main.