La Belgique légiféra plusieurs fois sur la protection de l’enfance. La loi du 15 mai 1912 prenait en compte la spécificité des problèmes des mineurs en vue de la protection de ceux-ci plus que de la société.
L’instauration d’une juridiction spécialisée pour les mineurs vient de la volonté d’établir une distinction avec la justice des adultes. Par cette loi de 1912, la Belgique décida de modifier fondamentalement la prise en charge des mineurs délinquants. Une autre loi de mai 1912, la loi militaire, instaura le service militaire universel obligatoire à partir de l’âge de 18 ans.
Au début de la guerre
Pourquoi parler des enfants dans la guerre ? Certains ont-il commis des actes héroïques, voire à l’inverse des actes répréhensibles ? Pour l’armée allemande, l’un des prétextes qui justifièrent les massacres, par exemple, de Dinant et de Louvain, fut son angoisse des francs-tireurs, alors qu’il ne s’agissait parfois que d’enfants jetant des pierres sur les soldats de passage ! Les soldats allemands se sentaient en état de légitime défense. Les autorités allemandes justifièrent les massacres auprès du Président des Etats-Unis et auprès du Pape, en prétendant que des jeunes filles, parfois très jeunes, crevaient les yeux des soldats allemands blessés.
Pendant de la guerre
La fabrication de jouets suivit le thème de la guerre : canons, fusils, chars… En même temps, une production artisanale de jouets verra le jour avec des matière de récupération (bois, chiffon, métal…)
Cet artisanat permet aux chômeurs et aux soldats blessés de retrouver une activité rémunérée à l’heure où l’occupant contingente les ressources matérielles et humaines.
Avant, pendant et après
Des enfants de nos familles naissent avant, durant la guerre ou dans l’immédiat après-guerre, comme Albert de Radzitzky père du propriétaire actuel de La Mazelle, ses soeurs Lilly et Fanny ou Norbert de Broqueville (B8), père de son épouse. Les deux fils aînés du ministre, Jean et Robert de Broqueville, se marièrent avant la guerre. Jean eut trois filles nées entre 1911 et 1916. Robert eut de Thérèse Bougeois de Jessaint, un fils et trois filles. Le frère du ministre, Athanase (B9), eut un fils unique, Henri né en 1913.
La plupart d’entre eux auront leur part d’engagement durant la seconde guerre mondiale.
Les pacifistes
Des mouvements pacifistes de gauche comme la Ligue Internationale des combattants de la paix, basée à Paris, sensibilisaient les familles à ne pas acheter de jouets de guerre pour leurs enfants, au travers de campagnes d’affichages.
Les femmes et les enfants servirent aussi d’armes pour les Allemands. Jetés sur les routes par les soldats allemands, ces belges sans défenses freinaient l’armée belge dans des moments d’offensives ou de retraites. Dans certains cas, les enfants ont servirent d’otages. Quel soldat belge aurait osé canonner un pont où des femmes et des enfants étaient attachés aux balustrades ?
Beaucoup d’enfants étaient par ailleurs jetés sur les routes de l’exil avec leurs parents tandis que d’autres demeuraient en terre occupée, affamés par le blocus allié.
Géry de Broqueville