Fonctions et titres de Charles de Broqueville
* Conseiller communal de Mol
Charles de Broqueville a démarré sa vie politique en devenant conseiller communal de Mol dans l’arrondissement de Turnhout, province d’Anvers à 25 ans. En hommage à son ancien conseiller communal, la ville de Mol a attribué à l’une de ses rues du centre-ville, le nom du futur ministre.
* Membre de la chambre des représentants (1892-1919)
il fut élu, sous le régime censitaire, député de Turnhout en 1892, par 952 voix contre 278. En 1894, il fut réélu par le suffrage universel plural, emportant plus de 25.000 voix. Il remplace alors M. Nothomb, devenu impopulaire par suite de ses prises de positions en faveur du suffrage universel et du service militaire personnel. Le charme naturel de Charles de Broqueville et le soin qu’il mettait à défendre les intérêts de ses électeurs, le firent si bien apprécier d’eux que sa réélection, au fil des ans, et à des fortes majorités, ne posa jamais de problèmes.
Le titre de représentant avait à ses yeux plus d’importance qu’il n’aimait à en convenir. A lui, qui n’avait pas d’occupation, il se donnait un but dans l’existence et un rôle dans la société. Cette charge transformait sa vie qui devenait somme toute monotone sans soucis ni imprévus.
Ses rares interventions au parlement eurent des sujets qui ne concernaient que le développement local de la région : amélioration des voies ferrées et des routes, défense des agriculteurs… Converti au catholicisme social, il soutint également les propositions relatives à la durée du travail et aux pensions ouvrières.
Outre la participation aux sessions de la Chambre des représentants, il avait d’autres activités moins connues, à cette époque-là.
* Ministre de l’Intérieur (1918-1919)
A la demande du roi, qui s’était même porté fort de son acceptation, le Comte de Broqueville entra à la libération en qualité de ministre de l’intérieur dans le cabinet formé à Lophem par Léon Delacroix. Il se dépensa pour faire accepter par la droite la suppression du vote plural et prépara la révision de la constitution. Mais il ne voulut pas rester plus d’un an dans un gouvernement qui s’écartait de plus en plus des voies qu’il avait préparées pendant la guerre.
De plus, il était conscient de toutes les lacunes d’une mauvaise paix fondée sur le resserrement de l’unité allemande ; il déplorait que la révision de la constitution ne comporte pas de nouvelles garanties pour l’équilibre des pouvoirs dans l’état.
* Sénateur (1919-1936) : Après la guerre de 1914-1918 il ne sollicita plus le suffrage des électeurs qui lui avaient été toujours fidèles jusque-là. Il passa en 1919 au sénat, comme sénateur provincial de Namur, puis comme sénateur coopté, mandat qu’il conserva jusqu’en 1936, date de sa retraite de la vie politique active.