Bibliographie de Huguette de Broqueville

Bibliographie de Huguette de Broqueville

Huguette de Broqueville
Huguette de Broqueville

Note : par défaut, le texte est écrit par Huguette de Broqueville. Dans le cas contraire le nom de l’auteur de l’article est mis en premier lieu.

1968

On ne répond pas à un crapaud, Calman-Levy, Paris, 1968.

1983

L’étrange volupté de la mathématique littéraire, essai, éd. Jacques Antoine, Bruxelles, 1983, brevet n° 776.587.

1997

Uraho, es-tu toujours vivant ?, roman sur le génocide rwandais, préface de Pierre de Boisdeffre, éd. Mols, 1997
2000

Dubla ispita sau patimile dupa Alexis, roman, La double tentation ou la passion selon Alexis paru sous le nom de l’auteur mais uniquement en roumain (manière de pseudonyme : même nom, autre langue). Traduit sur manuscrit par Dan Cristian Carciumaru, édititura universalia, Bucarest, 2000.

La séduction du souffle, livre d’artiste, encre d’Alain Tasso, éd. Les Blés d’or, Liban, 2000

2001

Paris Trompe l’œil, des artistes dans la ville, (beau livre) en collaboration avec la photographe française Sophie Masson, éd. Somogy, Paris 2001.

La Bécasse, Souviens-toi que tu es poussière, in Marginales, 2001.

La Bécasse, la bécasse et Poutine, in Marginales, 2001

2002

La Bécasse, la bécasse à Bethléem, in Marginales, 2002

La Bécasse, la bécasse chez les Flamands, in Marginales, 2002

La Bécasse, euro qui comme Hugo, in Marginales, 2002

2003

La Bécasse, la bécasse et la drôle de guerre, in Marginales, 2003

La Bécasse, Justine et Justine, in Marginales, 2003

2004

La Bécasse, David et Jihane, in Marginales, 2004

La Bécasse, Oh ! Douce Flandre que j’aime malgré tout, in Marginales, 2004

2005

La Bécasse, le gamin Jojo,in Marginales, 2005

2006

La Bécasse, la valse lumineuse de la bécasse, in Marginales, 2006

La Bécasse, la bécasse sur la toile, in Marginales, 2006

La Bécasse, La bécasse et la banque face à face, in Marginales, 2006

2007

Lydia, l’éclat de l’inachevé, roman, Editions Michel de Maule septembre 2007. Prix Félix Denayer de l’Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique en 2008.

La Bécasse, Les sept péchés capitaux, (sur Yves Leterme) in Marginales, 2007.

La Bécasse, Asmodée, (sur Yves Leterme suite) in Marginales, 2007

2008

La Bécasse,, Comme on dit en bon français, (sur Yves Leterme suite encore), in Marginales, 2008.

La Bécasse, Oui, un Black, in Marginales, 2008.

2009

La Bécasse, Ces merveilleux nuages, in Marginales, 2009.

Tentation, roman, Editions Michel de Maule, postface de Pierre de Boisdeffre, octobre 2009.

Maurice des Ombiaux

Maurice des Ombiaux

Maurice des Ombiaux.

Maurice des Ombiaux.

En 1936, le Tribunal de Dinant autorise Maurice Desombiaux à utiliser légalement le pseudonyme de «des Ombiaux» qu’il a créé depuis ses débuts de conteur, en 1885. La famille de l’écrivain est originaire de la Thudinie. Une sépulture familiale existe toujours à Ragnies, non loin de Thuin. Pourtant, c’est à Beauraing, d’où sa mère est originaire, que le petit Maurice naît, le 16 mars 1868. Son père est receveur de l’Enregistrement, ce qui oblige la famille à des pérégrinations nombreuses. Maurice Desombiaux achève ses humanités anciennes en 1884, au Collège (Athénée royal) de Thuin, ville où il passe d’ailleurs la plupart de ses moments de loisirs et de vacances. Dès 1887, commis agréé dans l’administration de l’Enregistrement et des Domaines, Maurice Desombiaux séjourne deux ans à Bruges et se lie d’amitié avec Jules Destrée. Il se mêle activement à la vie littéraire de l’époque et publie ses premiers vers qu’il signe notamment des Ombiaulx et Desombiaux. Un moment secrétaire de La Jeune Belgique, il écrit aussi un drame, Les amants de Taillemark. Sa carrière administrative (il réussit le concours de receveur de l’Enregistrement en 1895) le conduit au fil des années à Bruxelles, Léau, Malines et Grimbergen. Mais il se mêle de plus en plus au monde littéraire.

En 1895, il fonde Le Coq rouge avec Eekhoud, Demolder et Delattre. Il collabore aussi à L’Art Jeune, revues dans lesquelles il ferraille ferme, en vrai «mousquetaire» (comme on le dénomme alors).

En 1898, paraît son premier recueil de contes, Mes tonnelles. Pour le promouvoir, il fait déambuler des hommes-sandwiches dans les rues de Bruxelles. Sur les panneaux, on lit : «Dreyfus est revenu de l’île du Diable pour lire Mes tonnelles, de Maurice des Ombiaux». Cela soulève un beau tollé, mais le livre connaît le succès. D’autres bagarres marquent aussi la sortie de presse à Paris, en 1899, de L’histoire mirifique de Saint Dodon.

Continuant sur sa lancée, des Ombiaux publie contes et romans (plus d’un ouvrage par an) d’où émane une «vie joyeuse, gaillarde, sympathique». Inlassablement, il anime la vie littéraire. En 1902, il est notamment l’un des promoteurs de la création de l’Association des Ecrivains belges. Il se passionne aussi pour les arts et publie des études consacrées à Victor Rousseau et à quatre artistes liégeois. De plus en plus, il défend avec ferveur le patrimoine culturel wallon. En 1906, avec René Dethier, il fonde à Charleroi la revue Jeune Wallonie et anime des «Cours d’amour». («Chambre de rhétorique en l’honneur d’une grande dame, la terre natale»). En 1913, il préside la Fédération des Artistes wallons et organise à Mons une grande exposition de peintures, gravures et sculptures. Peu avant la première guerre mondiale, des Ombiaux épouse Elisabeth Wesmael, graveur, élève d’Auguste Danse, chef de l’école de gravure montoise.

Auparavant, il a commencé à célébrer le génie viticole bourguignon. En 1907, il a publié Le petit manuel de l’amateur de bourgogne. Il exploitera cette veine épicurienne après la guerre de 14-18 qu’il passe à Sainte-Adresse, non loin du Havre, en qualité de chef de cabinet de M. de Broqueville, président du Conseil et ministre de la Guerre. A ce titre, des Ombiaux écrit une série d’ouvrages de propagande patriotique allant de Fastes militaires des Belges à La Résistance de la Belgique envahie (1916).

En 1919, il abandonne ses occupations professionnelles et est admis à la retraite peu après. Il s’installe à Paris et s’intéresse surtout à des activités gastronomiques et mondaines. Il pratique aussi la peinture, représentant avec une certaine naïveté les coins de Wallonie qu’il continue de chérir et où il revient souvent se retremper.

Sa verve s’est assagie et ses ouvrages d’alors, inspirés souvent par des figures ou des thèmes historiques, n’ont plus l’allant des premières œuvres. Seule, sa jovialité de bon vivant fait encore merveille. De 1924 à 1937 paraissent des livres voués à la gastronomie et à l’art de la table. L’écrivain est appelé pour arbitrer de nombreux banquets. Son esprit éclate dans des improvisations toujours très attendues. En 1930, lors de l’élection du Prince des gastronomes, il est évincé par Curnonsky (alias Maurice Saillant), mais il est désigné peu après comme Prince de la treille.

Il crée alors la section belge des Amitiés françaises et, en 1930, lui est décerné le Grand Prix quinquennal de littérature française. En 1931, à Thuin, on le fête et on donne son nom à l’ancienne rue de la Montagne. D’autres rues lui seront consacrées à Schaerbeek, Anderlues, Beauraing (une plaque est inaugurée sur sa maison natale, en 1933).

Maurice des Ombiaux préside le Comité franco-belge pour le mémorial des trois victoires françaises de Fleurus. Une association des Amis de Maurice des Ombiaux est également créée à Thuin. Elle existe toujours. On le fête à Namur et Sautour. Bien mieux, en 1938, il assiste, à Thuin, à l’inauguration de son monument, puis, en 1939, à celle d’une stèle érigée à Nuits-Saint-Georges, en Bourgogne, dans les jardins de l’Arquebuse. C’est l’occasion, pour les Chevaliers du Tastevin, de l’accueillir en qualité de grand Officier et de le célébrer à Meursault et ailleurs.

Des livres de des Ombiaux continuent de paraître : Au repos des artistes (1934), Le guignol de l’après-guerre (1937), Le carnaval de l’Europe (1939).

La guerre de 1940 va être fatale à l’écrivain. Il se réfugie près de Rambouillet. Quelques-unes de ses œuvres paraissent encore durant les hostilités : Saint-Landelin (1941), Barbeau-sur-Meuse (1943), La reine des gilles de Binche (1943).

Un moment correspondant de guerre, des Ombiaux connaît une fin de vie difficile. La maladie le frappe et il meurt à Paris, le 21 septembre 1943. Comme il l’avait souhaité, ses restes seront ramenés dans le cimetière de Thuin, douze ans plus tard, le 7 mai 1955. Mais il faudra attendre 1993 pour qu’une plaque rappelle, sur le tombeau familial, le nom de l’écrivain.