DidotM. Bottin a donné son nom aux bottins de téléphone qui ont prévalu durant 150 ans et qui ont tendance à disparaître actuellement au vu du développement d’Internet (1). L’annuaire-almanach du commerce, de l’industrie, de la magistrature et de l’administration parait depuis 1839. Dans ces Annuaires, nous avons pu trouver une série d’informations concernant la famille Broqueville mais aussi sur la ville de Monfort.

Dans l’annuaire de 1840 page 63, on trouve un Broqueville qui est chef d’escadron de la 14e légion de Gendarmerie. Il s’agit très probablement de Jean-François de Broqueville d’Endardé (1780-1873) (2). Dans le même annuaire page 770, le lieutenant de Broqueville est répertorié comme étant stationné dans la ville de Bone en Algérie pour la Gendarmerie. Il s’agit de Monsieur François Charles Placide Isidore qui décèdera l’année suivante avec le grade de capitaine. La maison d’édition a du mal à suivre puisque ce dernier est encore repris comme lieutenant en garnison à Bone (page 1463) alors qu’il est décédé en 1841.

Dans l’annuaire de 1864 (page 1848) nous donne des indications pour Monfort. La poste est celle de Mauvezin et la ville de Monfort compte cette année-là 1.300 habitants.

Le maire porte le nom de Louis Dossat qui est du reste aussi notaire. Le percepteur s’appelle Juliard tandis que l’épicier est un Fourcade. Les vendeurs de draps s’appellent Delord, Grassie, Saliné et Suniers. Les fers sont vendus par un Fourcade tandis que les grains le sont par Couderc. Il y a deux médecins : Carrère et Morisse comme les meuniers que sont Labenère (3) et Teste. Le pharmacien porte le nom de Morisse, deux vétérinaires sont présents dans la juridiction et porte le patronyme d’Olivié père et fils.

Il y a des voitures publiques partant de Condom vers Toulouse tandis qu’il faut prendre l’omnibus pour aller de Tarbes à Agen. Deux châteaux existent, celui d’Esclignac appartient au comte de La Hitte, l’autre est celui d’Esparbès et est habité par un Broqueville

 Géry de Broqueville

(1) A cette époque, une fusion entre deux entreprises a déjà eu lieu. Cet annuaire est publié sous l’égide de « Firmin Didot et Bottin réunis » qui regroupe plus d’un demi-million d’adresse.
(2) Il est aussi repris dans l’annuaire de 1841 en tant que tel.
(3) Le meunier Labenère est l’arrière-arrière-grand-père de Simone Gallènne qui est mon alter-égo dans les recherches concernant le passé de Monfort. Elle est d’ailleurs citée de temps en temps dans ces pages.