Timbre du gouvernement belge à Sainte-Adresse.

Timbre du gouvernement belge à Sainte-Adresse.

C’est ce 19 mars 2015 que la poste française édite deux timbres français en l’honneur du gouvernement belge qui avait établi ses quartiers à Sainte-Adresse et au Havre entre le 13 octobre 1914 et le 18 novembre 1918. Ces deux timbres participent aux commémorations du centenaire de la présence belges dans la cité balnéaire.

Chapeau donc pour les Français pour avoir publié ces deux timbres qui représente le gouvernement belge à Sainte-Adresse. On peut aisément découvrir les ministres belges sur le timbre ci-dessus comme Charles de Broqueville assis derrière la table et entouré de MM. Carton de Wiart, Renkin, Goblet d’Alviella, Hymans, Vandervelde, Van de Vyvère, Berryer, Helleputte, Segers, Brunet et Poulet. Ils sont assis dans un des salon de l’hostellerie qui a accueilli de nombreux conseils des ministres.

Le gouvernement belge sur le perron de la villa Roxane.

Le gouvernement belge sur le perron de la villa Roxane.

Sur le second timbre, c’est la photo prise sur le perron de la villa Roxane à Sainte-Adresse où l’on voit en plus les ministres Hubert et de Ceuninck. La villa Roxane était destiné au logement du Président du Conseil. Quand Charles de Broqueville a été remercié par le Roi Albert Ier le 28 mai 1918, C’est son successeur, Gérard Cooreman, qui a pris le relais dans cette villa.

Dans les deux cas, c’est le bâtiment de l’hostellerie qui est mis en valeur ainsi que la reproduction de la boite aux lettres qui existe toujours et toujours en fonctionnement situé devant le bâtiment Dufayel.

La Belgique « préfère oublier » cet épisode de la Grande guerre où la France a octroyé l’extraterritorialité pour tous les ministères belges situés sur son territoire à Sainte-Adresse et au Havre avec la garantie pour la Belgique de garder la pleine souveraineté de ses actes ! Un tel accueil n’a plus jamais existé dans le monde. De plus la poste belge a pu continuer à fonctionner avec des timbres belges avec des cachets français. Là aussi, c’est un cas unique dans le monde de la philatélie (plus de détails cliquez ici).

Géry de Broqueville