Je ne sais pas pourquoi j’écris cela maintenant, mais je crois que 2011 sera une année faste en terme d’écriture sur la famille Broqueville. En novembre 2010 je suis parti, comme chaque année, sur les terres de mes ancêtres : Monfort. Bien que j’y retourne chaque année depuis 2001, date de cette mémorable réunion de famille, je ne sais pas pourquoi, mais je crois que je ne me suis jamais autant investit dans la recherche de mes racines que cette fois ! Est-ce parce que mon frère Ferdinand allait débarqué quelques jours plus tard à Carcassonne via un vol lowcost, en provenance de Belgique ? (Son pilote aurait d’ailleurs pu être un membre de sa famille, enfin de notre famille !)
Est-ce parce que je me suis mis en tête qu’il était temps d’interroger les anciens ? Il est vrai d’il y a deux ans j’ai découvert que ma famille, bien qu’elle avait déjà fait souche en Belgique depuis 1830, avait encore des terres à Monfort vendues en jusqu’en 1934… Je me suis rendu compte que j’ai travaillé ces 9 dernières années dans les archives de Monfort ou dans celle du département, sans avoir réellement ouvert la bouche. Sans chercher qui aurait pu encore connaître les restes du passé, les restes dans les souvenirs des anciens de Monfort. Ceux qui ont pu encore connaître des passages, des vies, des rencontres, si lointaines, celles d’avant-guerre !
Ainsi, Ferdinand et moi, nous sommes partis à la quête d’Esparbès. Comment cette demeure qui était considérée comme un château n’a quasiment plus aucune trace. C’est complétement dingue de savoir que le château d’Esparbès a été démoli en 1942 et qu’il n’y a que quelques traces de ce castel dont une des tours devait probablement remonté jusqu’au XIIe siècle ! Cette quête du Graal, cette recherche du trésor perdu sera expliqué bientôt…
Le temps passe ! De manière incorruptible ! Il avance sournoisement… Il est là. maintenant. Nous sommes le 18 janvier 2010, dans 23h00 nous serons le 19/01. Inexorablement… je m’éloigne de la vérité… De ma quête de la vérité… La famille Broqueville n’a pas l’origine glorieuse comme un Mazeret aurait pu l’écrire en 1915 ! Ma famille est avant tout agricole, terrienne, de la terre, de la matrice… certes, elle a grandi vers plus de richesse. Il est devenue notable, « bourgeoise » mot honni qui a été effacée dans certains textes d’archives par une main maladroite qui rapidement a du se dire « à quoi bon » ! Notre famille n’a pas une ascendance aussi glorieuse que ce que la légende prétend. Nous ne sommes pas descendants de deux compagnons de Guillaume le Conquérant. Nous sommes descendants de laboureurs, de tailleurs de pierre, de vignerons et quand même de soldats qui ont donné leur vie pour la France, pour la grandeur de la France ! Il est vrai qu’en cherchant du côté des femmes, des ascendances plus glorieuses pourraient être trouvées… Quelques alliances avec les Bouzet, les Faudoas pourraient augmenter notre vanité… Mais à quoi bon ! Nous sommes ce que nous sommes et le présent ne retient que les actes !
L’âge avance, le temps aussi. Et pourtant, j’ai découvert encore énormément de sources nouvelles qui donnent une idée plus précise de la vie menée par nos ancêtres et enfin de compte n’étaient pas plus vertueux que les autres. Ils vivaient, c’est tout ! C’est parce qu’ils vivaient qu’au bout du compte, je vis. J’écris ces lignes, parce que je suis issus d’une lignée qui avaient aussi des problèmes avec la justice, qui n’avaient pas respecté une loi, qui ne s’était pas mis du bon côté en cas de guerre, qui défendait son droit à la propriété, qui trouvait insupportable les impôts royaux trop élevés, qui prenait les armes parce que ses droits étaient bafoués !
Au fond, le monde n’a pas changé, si ce n’est qu’il y a moins de guerres entre provinces, régions, comtés ou principautés… Le monde est le même avec plus d’humanité… nettement plus d’humanité !
2011 sera une année faste pour pleins de raisons mais surtout parce que beaucoup d’articles sont en préparation. Laissez moi le temps de les peaufiner, de retrouver les sources car je me dois de présenter mes textes avec preuve à l’appui… Je le dis souvent à des membres de ma famille, j’ai besoin de découvrir mes racines pour VIVRE ! Et donc c’est aussi un message que j’ai envie de leur transmettre : « Laissez-moi continuer à travailler sur le passé de nos ancêtres (1) pour leur permettre de continuer à vivre au travers de notre propre existence ».
Sur ces belles paroles et envolées, je vous souhaite à ma famille mais aussi aux nouveaux amis, habitants de Monfort, une excellente année 2011.
Géry de Broqueville
(1) Par ancêtres, j’entends tout les Broqueville qui ont vécu de par les siècles qui sont issus de la même souche.