Cela fait plus d’un mois que je n’ai pas publié d’article sur mon blog. Je suis fort débordé par mon travail pour l’instant notamment par un évènement qui va se dérouler au château de Beloeil que sont « Les musicales de Beloeil » et à la mi-septembre le tournoi de tennis « Charles de Lorraine ».
Un de ces jours j’écrirai du reste un article sur les habitants du château de Beloeil qui sont de très, très lointains cousins des Broqueville actuels par le mariage de Stanislas avec Marie-Claire de Briey. Stanislas est le fils de Charles et petit-dils de Jean-Joseph-Bernard dont beaucoup de trace de son passage à Monfort subsistent encore de nos jours.
Il est temps de passer au texte présenté ce jour (1).
Visiblement, ce n’est pas automatique en termes de règlement des rémunération des vicaires par les évêques. Celui de Lectoure s’en est rendu compte à travers cette lettre. Ainsi, maître Pierre Silhères s’est servi dans les caisses de l’hôpital des pauvres et dans celle de la réparation de l’église pour pouvoir subvenir à ses besoins.
Dans sa lettre à Gabriel Arquier, curé de Monfort (2), l’évêque Hugues (3) fait un constat que cet état de chose n’est pas normal et qu’il faut y remédier en donnant au vicaire des honoraires qui lui permet de vivre. Il enjoint le curé d’aller chez les vicaires généraux pour se faire rembourser les sommes empruntées et ainsi de les reverser dans les deux caisses en question (4). Il exhorte la communauté de Monfort de présenter un nouveau vicaire qui sera soumis à l’approbation de l’évêque mais qui se verra rémunérer par l’évêché de Lectoure. Voici le texte en question qui est suivi ci-dessous d-u texte original en pdf.
Géry de Broqueville
(1) lettre retrouvée dans une liasse de documents consacrés à l’hôpital des pauvres de Monfort.
(2) Gabriel Arquier est curé de Monfort de nombreuses années que nous essayons de reconstituer ici. Il y est d’ailleurs décédé. On le retrouve comme signataire de beaucoup de registre paroissiaux.
(3) Il s’agit de Hugues IV de Bar (ou Hugo)qui a été institué évêque de Lectoure le 1er janvier 1671 jusqu’au 22 décembre 1691, date de sa mort. La ville de Lectoure lui doit la construction du palais épiscopal de Lectoure, après avoir abrité la sous-préfecture jusqu’à sa suppression en 1926, est aujourd’hui la mairie. Il est avec la cathédrale, à laquelle il est accolé, le monument le plus important de la ville. L’évêque Hughes de Bar le fit élever à ses propres frais de 1676 à 1682,
(4) Bien qu’en fin de lettre l’évêque souligne que c’est le promoteur (maître Pierre Silhères) voire l’église de Monfort qui doit rembourser les sommes à l’hôpital des pauvres de Monfort..
« Hugues par la volonté de Dieu évêque de Lectoure à maître Gabriel Arquier curé dudit Monfort sur qui tout a été présentement son vicaire par le nom de maître Pierre Silhères qui en faisait en ayant les fonction que vous ne pouviez pas remplir tous les autres de notre ministère ni donner pour le secours nécessaire aux âmes qui nous sont soumises et qu’ainsi il était absolument important d’y pourvoir au plus tôt mais de plus qu’il n’était pas resté que la contribution de son vicaire qui se donnait à un vicaire tourna à votre profit et avantages personnels au préjudice des pauvres de la paroisse ou des réparations qui était à faire dans l’église en grand nombre sur quoi ne que voir ledit promoteur qu’il nous plut de donner tel avoir que nous ingérions à propos à ces causes nous ayant égard aux remontrance dudit promoteur nous enjoignons de nous présenter ces sommes à nos vicaires généraux en notre évêché un ?? qui sous notre approbation et lettres de régenter puisse exercer les fonctions de vicaire dans notre paroisse sous la rrétribution d’honoraire ainsi qu’elle a été réglées par les dites déclaration de sa majesté sur ce fait et enregistrées ce faite par nous de nous présenter un vicaire nous promettons aux habitants dudit Monfort de nous le présenter eux-mêmes mais quant à la portion de l’honoraire qui devrait revenir au vicaire durant tout le temps que vous nous aurez promu nous donnons qu’elle sera convenu au profit des pauvres ou employée aux réparation et ornements de notre église à la diligence de notre promoteur ou à son défaut à l’église de la communauté dudit Monfort auquel effet au que personne n’en prétende cause d’ignorance notre présente ordonnance sera par vous lue et publiée au prose du dimanche même déclarant faisant la réception d’icelles et de ladite publication nous avons levé après donné à Lectoure le 18 décembre 1683 par moi règne Hugues évêque de Lectoure et plus bas du mandement de mon secrétaire signé. » Extrait par moi soussigné secrétaire sur l’original ce 24 décembre 1683
Reproduction du texte original de la lettre de l’évêque Hugues de Bar, Cliquez ici (pdf 5,4 Mb)