D’après l’introduction au premier numéro de La Flandre Libérale, cette revue culturelle de signature libérale avait été obligée « de rester provisoirement étrangère à la politique; en le déclarant au public la rédaction exprimait l’espérance d’être bientôt à même de combler cette lacune. C’était une sorte d’engagement dont nous croyons de notre devoir de ne pas retarder plus longtemps l’exécution » (p. 5). La date de parution du premier et seul numéro daté de La Flandre Libérale est juillet 1847, mais probablement la publication effective s’est-elle fait attendre jusqu’en septembre 1847 (1).
Au total, La Flandre Libérale compte 5 numéros doubles de deux fascicules avec une pagination suivie de la page 5 à la page 615. La dernière page de la couverture de chaque numéro mentionne que « La Flandre Libérale paraît dix fois par an; les dix livraisons formeront un fort volume de 500 à 600 pages ». Les dix livraisons publiées constituent donc une année. A l’aide des références aux événements concrets et au moyen de la datation de certains articles, on peut déduire que le fascicule 1-2 parut dans le courant de la deuxième moitié de 1847, les fascicules 3-4, 5-6 et 7-8 au cours de 1848; le fascicule 9-10, finalement, fut publié dans la première moitié de 1849. C’est un fait bien connu que La Flandre Libérale émanait de la Société Huet (2), une espèce de cercle de débats de jeunes intellectuels qui se créa en 1846 autour de deux professeurs de l’Université de Gand, François Huet (1814-1869) et Henri Moke (1803-1862). A ce cercle qui avait pour but « la discussion de questions philosophiques et sociales », appartenaient e.a. Emile de Laveleye, Gustave Callier, Paul Voituron, César Fredericq, Constant Leirens, Jean Stecher, J.F. Heremans, qui tous joueraient plus tard un rôle important dans le milieu libéral et dont certains ont apporté des contributions à La Flandre Libérale. A l’instar de la Revue Nationale de Belgique, les articles de La Flandre Libérale ne sont pas signés.