Cela fait un bon bout de temps que je ne m’étais pas plongé dans les textes qui concernent la famille Broqueville vivant à Monfort. Bonne leçon à retenir : il est important de continuer à lire régulièrement les textes, histoire de continuer à s’exercer à les lire, alors que je n’ai pas fait d’étude de paléographie. Le texte que j’ai lu était assez dur. Il date de 1582, mais j’en suis venu à bout en une après-midi. A ce rythme-là je n’arriverai pas au bout de mes recherches. Il faudra bien une seconde vie pour finir cela.
Toujours est-il que je suis presque tombé sur un nœud bien que ce texte du notaire Daguzan (1) apporte plutôt un éclairage nouveau quant au nom de famille de l’épouse de Joseph Broqueville. Ce dernier est décédé aux environs des années 1616. Nous avons son testament qui date 1600 passé chez le notaire Lauzéro (2), dont j’ai déjà publié un article sur le sujet.
Ici nous nous trouvons dans un texte qui reprend le même Joseph qui ne sait pas signé confirmé dans son testament. Comme on peut le voir dans la comparaison des deux noms, le texte de 1582 est plus précis que celui de 1600 pour ce qui est du nom de l’épouse. « Demau » dans le premier « du Faur » dans le second. Et encore, quand je relis le document de 1600, j’ai bien l’impression de m’être planté sur le nom Demau. Il n’y a pas de « M ». Il semble bien que ce soit le patronyme « de Faur » ou « du Faur ». Pour ce qui est du prénom, je vous laisse juge… Je pencherais plutôt pour Bertrande mais le prénom de 1600 ne paraît pas être cela… J’hésite encore. (Texte à remplacer par l’étude dans l’article suivant paru le 10 mai de cette année).
Si c’est le nom « du Faur », il est loin d’être un nom inconnu pour moi. En effet, les du Faur sont alliés aux Saluste du Bartas en tout cas par le mariage de Anne Saluste du Bartas (vers 1572-1638) avec Pierre-Charles du Faur de Pibrac (1567-1592). Anne est la fille du poète Guillaume (1544-1590) et de Catherine de Manas (1552-1612). Mais ce n’est pas à cette génération que le texte fait référence mais bien à celle qui précède. En effet, on est en 1582. Si cette Bertrande existe, elle provient probablement d’une autre branche.
Au XIXe siècle, Louis de Broqueville, dernier représentant de la branche française des Broqueville de Monfort a soutenu toute sa ville durant que les Broqueville descendait de Guillaume Saluste du Bartas par le mariage de l’un avec une Bartas. C’est peut-être sur ce mariage (Broqueville-du Faur) qu’il s’est basé pour affirmer cette illustre ascendance. Il a confondu ce mariage mais probablement aussi qu’il savait, par tradition orale, déjà que la mère de Guillaume était une Broqueville (3). Il faut aussi dire que ce Broqueville menait grand train de vie, il se faisait transporter en calèche avec ses armoiries sur les portières et portait le titre de comte alors qu’il n’en avait pas droit. (4)
Comme je n’arrive pas à identifier formellement le prénom et le nom de l’épouse de Joseph, je laisse cela en suspend. Si un lecteur venait à trouver la bonne traduction, j’en serais enchanté, croyez-moi.
Géry de Broqueville