A la fin d’octobre 1917, les usines belges de munitions installées en Angleterre fabriquaient leur millionième obus. Cela donna lieu à un échange de télégrammes très cordiaux entre Winston Churchill et Charles de Broqueville. Le message du Premier ministre belge se terminait par cette déclaration : « Notre ferme détermination est de combattre sur tous les champs de bataille jusqu’au jour où la paix sera obtenue par la victoire… ».

C’était la réponse belge au discours de von Kuhlmann qui offrait à la Belgique une paix séparée. Rien n’était changé dans la politique belge qui restait fidèle aux alliés.

Déjà, au début de août 1917 en réponse à une nouvelle tentative de conciliation faite par le Saint-Père près de tous les belligérants , le roi Albert, dans une lettre autographe envoyé à Benoît XV évoquait la réponse qu’il avait adressée un an auparavant au président Wilson. Le Souverain disait : « La Belgique lutte pour son indépendance politique et économique et militaire sans conditions et restrictions. Elle exige des réparations pour le dommage subi et des garanties contre le renouvellement de l’agression de 1914. »

Géry de Broqueville.