Les archives départementales du Gers publient sur leur site Internet le plan Napoléonien qui a été édité en 1828 par ??? pour le département du Gers. La réalisation de ce plan cadastral avait des visée fiscaliste et allait permettre de bien mieux situer les terres en les parcellisant.
C’est un passage majeur vers l’identification des parcelles. Auparavant, nous devions nous contenter des textes qui situait une terre par rapport à celle de son voisin ou d’un ruisseau, d’un chemin public, etc. Il existe un plan général de Monfort qui a été réalisé par le géomètre Lafont pour la Direction générale des impôts \ Centre des impôts fonciers de 1827.
Par la suite des plans cadastraux plus détaillés ont été réalisés par Lafont aîné ou cadet portant le nom de sections A1, A2 et A3 dites d’Esclignac, sections B1 à B4 dites de la ville, les sections C1 à C3 dites de Saint-Blaise et les sections D1 à D3 dites d’Esparbès et ensuite l’unique section E dite de Picharos.
Nous sommes loin de la description des terres qui ne pouvait se situer que par rapport à la terre du propriétaire voisin ou mieux encore par rapport à un chemin public ou un ruisseau. Les terres étaient toujours décrites de la même façon en partant du levant pour arriver au septentrion en passant par le midi et le couchant. Les terres étaient déterminée comme possédant sur son sol des fibres, des prés, des vignes ou des rochers.
C’est dans la section D3 datée du 10 mars 1827 que se situe le château d’Esparbès. Grâce à ce plan on peut voir clairement la disposition du château avec sa tour comme signalé par les divers témoins rencontrés en 2010 par mon frère et moi-même. Le puits toujours existant était englobé dans une courette. Le château était adossé au chai actuel qui était continué par la grange. Un petit bâtiment existait au nord de la grange. La tour était située au niveau de l’angle du mur du chai. La parcelle 759 n’est pas décrite mais l’on voit un verger sur la parcelle 761. Ce qui est intéressant aussi c’est de noter que la mare se trouvant dans la perspective Est du château existait déjà en 1827.
Voici encore un élément supplémentaire qui permet une connaissance un peu plus avancée de ce château aujourd’hui disparu.
Ce même plan donne aussi une vision éclatée du hameau d’Esparbès qui était ) l’époque beaucoup plus développé que ce qu’il n’est actuellement. On y voit une vingtaine de maisons avec la présence d’un pigeonnier. Les chemins sont identiques que ceux que nous connaissons actuellement.
Géry de Broqueville