Belle petite découverte (1), en ce jour où tombera un nouveau record de chaleur pour la Belgique. Je me plais à imaginer les conditions difficiles de travailler dans une forge avec pareille température (40°C à Bruxelles). Ce texte est daté du 29 novembre 1669.
C’est la première fois que je vois Jean Broqueville (1630-1705), sieur d’Endardé comme propriétaire d’une forge à Monfort. Je sais que les Broqueville sont des propriétaires terriens mais de là à imaginer être propriétaire d’un tel bâtiment, je ne l’aurais guère imaginé. Ka signature au bas du texte nous indique qu »il s’agit Bien de Jean fils de Jean (v.1579-1661) et de Françoise de Saint Arroman (1600-1655).
Cette forge est située devant la porte du dessus, c’est-à-dire la porte qui est tournée vers l’est, vers Mauvezin. Comme il est indiqué qu’elle se trouve devant la porte, on peut être quasiment sûr qu’elle se trouvait dans l’enclos de la ville probablement du coté gauche vu qu’un jardin est attenant. aux bâtiment mis en afferme.
C’est Mathieu Lafitte, marchand de Monfort, qui prend en location cette forge avec les outils décrit ainsi : « icelle étant garni de soufflet, une enclume, un estoc, une couverte, une meule ?? de bois, une auge de pierre , deux pioches de terrassement, l’une grande et l’autre moyenne, trois marteaux, deux grands et un petit en bois« . Nous avons ici une belle description d’une forge avec les outils qui la composent. Bien sûr, je me suis empressé de rajouter ce contenu dans le dico.
L’estoc est dans ce cas, une pointe en acier qui permettait de poinçonner ou de couper le métal. Le reste ne demande pas d’explications détaillées. La reproduction d’un tableau de Louis Le Nain (vers 1593-1648) nous montre bien la forge et son contenu au même siècle que le texte du notaire Ponsin.
Géry de Broqueville
(1) Notaire Ponsin coté 3E8980 aux AD32 (23869-23870).