Dans la bastide de Monfort l’on voit depuis le XVIe siècle d’innombrables lieux de sépultures. Le premier d’entre-tous est l’église Saint-Clément dans une des chapelles comme celle de Saint-Jean ou Sainte-Luce dévolues entre-autres aux Broqueville. La chapelle du Rosaires, du purgatoire font aussi office de caveau généralement pour les notables de la ville. Dans les moments de fléau comme la peste, le porche de l’église sert aussi de lieu de sépulture. Il est probable que le jardin situé derrière l’église ait eu la même fonction.
Si les bourgeois et les nobles étaient enterrés dans l’église, le peuple l’était dans le cimetière du coté de la porte du Dessus qui allait vers Mauvezin. Il est probable que ce soit à l’emplacement du cimetière actuel.
Comme lieu de sépulture, les champs autour de la chapelle Saint-Blaise ont servi de charniers comme du reste autour de la chapelle Saint-Roch qui devait se trouver au bas de la rue du même nom.
La lecture des actes de décès nous montrent que les chapelles des hôpitaux de Monfort pouvaient contenir aussi des sépultures.
Le lieu de la dernière demeure d’Alexis Broqueville-Garros (1) est nouveau à mes yeux. Il est enterré le 22 mars 1766 dans le tombeau des messieurs de la communauté de Monfort, en sa qualité de conseiller de la vicomté de Fezensaguet. C’est l’unique inscription sur ce tombeau. Pas moyen de trouver une explication sur ce type de tombes. Était-ce une tombe pour les célibataires, pour les personnages importants ? Pas une trace actuellement sur Internet. Rien…
Et donc si un lecteur avait une information sur la notion de « tombe des messieurs », ce serait sympa de m’en tenir informé.
Géry de Broqueville
(1) Alexis est fils de Louis Broqueville d’Endardé (1662-1745) et de Marie de Solaville 1666-1749). Son acte de décès se trouve dans le registre paroissial de 1734-1780.