Je cherchais le plan napoléonien concernant Monfort sur le site Internet des archives départementale du Gers 1 et voilà que je tombe sur la livrée du 5 avril 2024 à propos de trois journaux du Gers qui avaient cours au moins au XIXe siècle. J’épluche le premier qui est le Courrier du Gers qui a été scanné par la BNF-Gallica. Voici donc une nouvelle source d’informations sur notre famille.

Le premier journal cité est Le Courrier du Gers. L’excellent moteur de recherche de Gallica m’amène tout de suite sur les numéros édités qui ont le mot-clé Broqueville. Ainsi le 12 novembre 1856, nous apprenons, dans les annonces judiciaires 2, arrondissement de Lectoure que Madame Anne de Corrent (1804-1880) épouse du sieur Jean-François de Broqueville (1780-1873), aîné a une maison dans le domaine de Salpinson. Elle vend cette maison mais il faut lever une hypothèque. En 1860, Le tribunal de Lectoure met en vente le domaine de Corrent faisant un peu plus de 11 hectares. Anne de Corrent est citée comme étant l’une des trois propriétaires encore en vie. 3

En fait, nous pensions que la famille avait un domaine au Salpinson situé à Mauvezin. En réalité, cette maison a été apportée dans la dot d’Anne de Corrent lorsqu’elle a épousé, en 1828, Jean-François (1780-1873). Cette maison n’a jamais appartenu à Jean Joseph Bernard de Broqueville (JJB) (1755-1834) comme nous le pensions. JJB est le père de Jean-François. Certes, il y a habité durant très peu d’années puisque la maison est arrivée en 1828 et JJB meurt en 1834.

La souscription pour les étrennes de l’armée d’Orient

Visiblement la population était appelée à la rescousse pour financer les guerres de la République. Ainsi dans un numéro du Courrier de Gers 4, Louis de Broqueville (1784-1864), chef d’escadron de la gendarmerie à la retraite donne 10 francs. Cette liste reprend les donateurs de Monfort. Les habitants donnent au total 140,80 francs. C’est Louis qui est le plus généreux. Il est le fils de JJB. Son frère cadet François Charles Placide Isidore (1799-1841) est décédé, depuis 1841, comme officier de l’armée en Algérie. C’est comme si Louis sentait qu’il y avait une dette envers ce frère si tôt disparu. Aucun autre Broqueville ne participe à cette cagnotte.

Cette même année mais le 14 juin, la même population de Monfort dont Louis donne la somme de 10 francs pour secourir les habitants de la ville basse secoués par les graves inondations. La rivière Gers est sortie de son lit en plusieurs endroits. 5

En 1865 6, M. de Broqueville donne une somme de 1000 francs à la fabrique d’église de Monfort. La moitié de cette somme est utilisée directement pour l’église. L’État est chargé de faire fructifié la seconde moitié. En juillet 1853, le trésorier de l’église de Monfort peut accepter le leg de Dame Émilie Marie Anne de Viguerie (1771-1851), veuve de Louis de Broqueville de Colomé (1752-1837). 7

Ce n’est pas très gras comme informations à propos de notre famille. Il n’est pas impossible que la BNF publie à l’avenir d’autres Courriers du Gers. En tout cas pour une fois, on ne parle pas dans la presse de notre ministre. Cela nous change un peu de lecture.

Géry de Broqueville

  1. Archives départementales du Gers. ↩︎
  2. Le Courrier du Gers, 12 novembre 1856, dernière page, encadré rouge. (30954) ↩︎
  3. Le Courrier du Gers du 23 octobre 1860. ↩︎
  4. Le Courrier du Gers, 16 mai 1855, page 2, encadré rouge (30955). ↩︎
  5. Le Courrier du Gers du 25 juin 1855. ↩︎
  6. Le Courrier du Gers du 28 mars 1865. ↩︎
  7. Le Courrier du Gers du 25 juillet 1853. ↩︎