Dans l’article précédent, j’ai abordé les éléments que l’on pouvait retenir des 7 testaments d’Agnès de Broqueville. J’ai laissé de coté une information qui allait prendre beaucoup de place, alors que cet article était déjà fort long. La question est de connaître les noms des habitants du caveau de Monfort.
Agnès nous signale que le dernier Broqueville à avoir été enterré dans la chapelle Saint-Jean Baptiste de l’église Saint-Clément est son grand-père Jean-Baptiste. De facto, la plupart des Broqueville de la génération suivante se trouvent enterrés dans le cimetière. Agnès s’y trouvent aussi, mais elle n’est pas citée sur la pierre mémorielle qui a été rajoutée au XXe siècle par l’association de famille Broqueville. Voici les noms inscrits :
- Jean-Joseph-Bernard (1765-1834)
- Joseph Thomas Laurent (1782-1852)
- François Marie Charles Hubert (1785-1871)
- Louise Anastasie (1792-1846)
- Louis Marie (1784-1864)
- Jean-François (1780-1877)
- Louis Eugène Marie (1829-1895)
Des personnes à ajouter
Dans une prochaine édition de cette pierre commémorative, il faudra ajouter le nom de Agnès née en 1799 et décédée le 14 octobre 1880. Nous lui devons bien cela, elle qui s’est éteinte, seule de sa fratrie et de sa branche. sœur de notre ancêtre qui a fait souche en Belgique. Le seul Broqueville qui lui survivra est Louis Eugène Marie, le dernier de la liste ci-dessus. Il est le fils de Jean-François (1780-1873) et de Anne de Corrent (1804-1880). Cette dernière étant décédée le 16 février, c’est-à-dire 9 mois avant Agnès, il est très probable qu’elle soit enterrée à coté de son mari, dans le caveau de famille.
Une autre sœur d’Agnès Louise Charlotte Placide Adélaïde née le 23 décembre 1795, s’est mariée avec un monsieur de Laure natif d’Agen. L’histoire nous dit qu’une fois veuve, elle retourne à Monfort pour s’occuper du mariage de son frère Louis, commandant de gendarmerie. Elle porte -le surnom de Lili. Elle décède à Monfort la 4 octobre 1832. Il est donc très probable qu’elle soit inhumée dans le caveau de famille aussi. A moins qu’elle soit enterrée auprès de son mari à Agen !
Louis Marie, le 5e sur la liste ci-dessus, est décédé en 1864. Sa femme, Basilide Marguerite d’Aspe, lui survécut au moins jusqu’en 1872 selon le recensement des habitants du château d’Esparbès. Soit elle quitte Monfort et va vivre ailleurs, soit elle suit son mari dans le caveau de la famille. Cela reste encore un mystère.
Nous pouvons donc ajouter trois personnes dans le caveau :
- Charlotte Josèphe Agnès (1799-1880)
- Agnès de Corrent (1804-1880)
- Louise Charlotte Placide Adélaïde (1795-1832)
Ceux qui n’en font pas parties
Cinq Broqueville de la fratrie de notre ancêtre, Charles Hubert, et une épouse, ne font pas partie du caveau. En l’occurrence, il s’agit de :
- Louise-Placide (1781-avant 1834) qui est mariée avec Joseph Delord. Elle a probablement suivi son mari à Puycasquier. Son année de décès est reste une hypothèse.
- Joseph-Marie (1781-1807). Il s’est engagé dans l’armée et est décédé à la bataille d’Eylau le 8 février. Louise-Placide et Joseph-Marie sont né le même jour, le 28 mars.
- Marie Louise Joséphine (1788-1830). Elle a épousé Hugues Dupuy en 1807. Enterrée dans le cimetière de Monfort, avec son mari, sa tombe est en voie de disparition.
- François Charles Placide Isidore né le 8 mars 1799 en même temps que sa sœur Agnès. Il est militaire et vit essentiellement dans les garnisons. On ne le voit guère à Monfort. Titulaire de la Légion d’Honneur (sous la cote LH/372/43), il décède à Bone avec le grade de capitaine de la gendarmerie d’Afrique en 1841. Sa dernière demeure est le cimetière d’Alger.
- Louis Isidore Frumance (1806-1828). Il est mort au Salpinson sur la commune de Mauvezin., enterré soit dans le cimetière de Mauvezin. soit dans le caveau de sa mère, Ursule de Lherm de Larcène, en 1817, dans le village de Lamothe (1).
- Nous ne connaissons pas le destin de l’épouse de Louis Marie Eugène (1829-1895), le tout dernier Broqueville présent à Monfort. Il s’agit de Marie Angélique de Méritens de Villeneuve. Elle a quitté Monfort dans les bras d’un beau militaire, après la mort de son mari.
Voilà donc le caveau plus rempli que nous l’imaginions. Il est en tout cas impératif de réinscrire Agnès dans ce caveau tant elle a été proche de son filleul Stanislas de Broqueville, notre premier ancêtre né en Belgique.
Géry de Broqueville
(1) Il va s’en dire que lors de mon prochain passage dans la contrée, je ferai un saut dans le cimetière de Lamothe pour voir si ces tombes s’y trouvent encore !