En 1599, Jean Lauzéro, notaire de Monfort se targue d’écritures poétiques à la fin de son registre daté de 1597-1599. (1) Mais est-ce vraiment de la poésie ? Serait-ce un exercice d’écriture qui daterait du début de son mandat de notaire ?

Jean Lauzéro est notaire royal de Monfort et décède avant 1634. Nous le connaissons bien puisque sa mère est une Broqueville, en l’occurrence Blasie (+ 1668), fille de Pierre Broqueville d’Empiroy (+1623) et de Marie Busquet (+av. 1650). Blasie a épousé François Lauzéro qui décèdera peu avant son épouse en 1664. Ce couple Lauzéro-Broqueville donnera donnera  trois garçons et deux filles.Cette descendance ira au moins jusqu’à la fin du XVIIIe siècle. (2)

Des essais de poésie

Tout porte à croire que cette série de texte qui sont, en fin de compte, toujours les mêmes sont des exercices d’écriture et de signatures pour commencer son métier de notaire. Ces exercices montrent combien le jeune notaire aurait pu écrire joliment alors que parfois l’on se trouve avec des textes qui correspondent à des pattes de mouches.

Nous ne sauront jamais ce que c’est exactement mais je reste persuadé que l’on est face à un exercice d’écriture

Voici un de ces textes écrits de différentes manières avec des écritures différentes : « Au secours désire des dames impuissantes
De tromper le travail des noises violentées
De qui le chef sera de laurier couronné
et qui le commandera si tôt qu’il sera
Un dieu qui n’est par fait de mortelle femme
Ne tarde la ?? de sa divine affamée.

Je vous laisse faire vous même l’exercice pour ce qui est des paragraphes suivants. A l’instar de Jean Lauzéro, je vous laisse apprendre la paléographie, l’art de transcrire les textes anciens et de les comprendre sur ces quelques sujets de poésie.

Géry de Broqueville

  1. Notaire Lauzéro côte 3E8842 aux AD32 (12724-12732)
  2. Nous avons perdu la trace d’une descendance éventuelle plus récente.