C'est donc le vicaire, homme d'église, qui se doit d'être vigilant en matière de fraude...
Personne n’ignore l’affaire des feuilles volantes du registre des délibérations de la ville de Charleroi, en 2007. Cette pratique que le collège des bourgmestre et échevins pensait être légale a conduit la justice à procéder à une série d’inculpations pour faux et usage de faux. La bien nommée ville de Charleroi a même été une des raisons de la déconvenue du parti socialiste en Belgique lors des élections du 10 juin 2007.
Au hasard de mes recherches, je suis tombé sur une page blanche dans un des registres des délibérations de la ville de Monfort. Il faut reconnaître que le secrétaire participant aux délibérations à Monfort a une sainte horreur du vide. Il fait toujours en sorte que l’on ne puisse pas inscrire des textes qui ne soient pas délibérer par tous.
Et voilà que cette page blanche arrive juste à la fin d’une longue délibération concernant un sujet fort important puisqu’il s’agit des tailles que la ville de Monfort doit payé pour l’année 1673. Ce type de délibération est d’autant plus importante qu’il s’agit pour tous les membres de la communauté de payer des taxes sur leur capital composé de terres et de maisons.
C’est le recteur et vicaire Arquier qui annule cette page blanche pour bien montrer que nul n’est responsable de cet oubli et qu’il n’y a pas eu sciemment volonté de laisser cette page blanche. Si déjà en 1673, les édiles communaux avaient un tel souci probité, les déclarations des édiles de Charleroi paraissent savamment bien naïves lorsqu’ils déclarent qu’ils ne savaient pas que cela fut illégal !
Géry