La Gazette de Charleroi parait pour la première fois le 22 avril 1878. Elle est alors l’organe officieux du parti libéral. Le titre, lui, avait déjà été utilisé brièvement vingt ans auparavant, en 1857, sous la forme d’une feuille électorale publiée par le libéral carolingien Stainiez, alors candidat aux législatives. En 1877, quelque 153 personnalités libérales de la région de Charleroi fondent la Presse libérale de Charleroi. Celle-ci achète les droits du Progrès de Charleroi, un journal lancé en mars 1869. Ils changent le titre de ce quotidien. La Gazette de Charleroi est née. Après la Première Guerre, La Gazette devient peu à peu un journal à dimension nationale. Il est en pleine expansion. En 1934, elle achète La Province de Namur, journal fondé en 1907, ainsi que le tout récent quotidien bruxellois Sambre et Meuse. Un an plus tard, La Gazette crée son édition du Centre, à La Louvière.
Pendant la Seconde Guerre, le journal tombe aux mains de l’occupant et de ses collaborateurs, même si la majorité des journalistes choisissent de « briser leur plume ». Cela engendre la mise sous séquestre du journal à la Libération. Il peut toutefois reparaitre dès le 1er mars 1945, sous le titre de La Nouvelle Gazette, histoire de rompre avec le passé récent. La Province de Namur devient Sambre et Meuse, tandis qu’à Bruxelles, Sambre et Meuse laisse la place à Liberté. Le journal souhaite être présent dans la région de Mons-Borinage. Il reprend La Province, qui avait été créée à Mons en 1907.
En 1955, l’édition namuroise Sambre et Meuse devient Le Progrès. Dans les années ’60, La Nouvelle Gazette abandonne son étiquette libérale pour devenir indépendant. En 1968, le groupe Rossel entre dans le capital et acquiert une majorité des actions. Une nouvelle société est créée : la S.A. de Presse et d’Editions. Le journal prend sans cesse de l’extension. En 1980, l’édition du Centre absorbe l’hebdomadaire sportif Balle au Centre. En 1987 naît l’édition Entre Sambre et Meuse, basée à Philippeville. Deux ans plus tard, celle du Brabant wallon voit le jour à Nivelles. Dans les années ’90, c’est le début des synergies avec les autres journaux régionaux de Rossel (La Meuse, La Lanterne). Une rédaction nationale est installée à Bruxelles et une rédaction wallonne à Namur. En décembre 1998, comme les autres journaux régionaux de Rossel, La Nouvelle Gazette intègre le groupe Sud Presse.
Parutions :
– 20 août 1910 : Alors quoi, M. de Broqueville, fûtes-vous un ministre mort-né ? (Affaire du refus de Charles de devenir ministre des Chemins de fer) – 22 août 1910 : Ne le fûtes-vous pas ? Acceptâtes-vous ? ou n’acceptâtes-vous pas ? Votre aventure est étrange. D’autant plus étrange que le correspondant bruxellois du Courrier de l’Escaut affirme que, contrairement aux allégations du XXe Siècle, vous avez eu avant votre départ plusieurs entretiens avec Helleputte et Schollaert, et que tout le monde à ce moment vous considérait comme un ministrable.
Géry de Broqueville