Le début de l’année 1918 a commencé dans la morosité et pourtant les souhaits de début d’année vont vers un temps de paix. Ainsi M. de Broqueville adressa un message au roi : « Puisse 1918 être une année de justice et de réparation, puisse le roi rentrer victorieux dans sa capitale : puisse-t-il connaître après des années de douleurs un règne de prospérité et de gloire. »
Le roi répondit de son G.Q.G. par un télégramme qu’il remerciait le gouvernement de ses voeux patriotiques. Il souhaitait aussi pour la Belgique « … la fin de ses épreuves si vaillamment supportées et la restauration d’une patrie complètement indépendante dont plus que jamais nous devons, disait-il, nous montrer les serviteurs ardemment dévoués et indissolublement unis… ». Il a fallu encore attendre 10 mois avant de voir ces vœux se réaliser.
Le début de l’année 1918 a vu aussi un nouveau remaniement ministériel. M. Paul Hymans a pris le portefeuille des Affaires étrangères en remplacement de M. de Broqueville. Ce dernier garde la présidence du conseil tout en prenant le ministère de la Reconstitution nationale. M. Emile Brunet, député socialiste de Charleroi devenait membre du Cabinet, sans portefeuille.
Broqueville est plus préoccupé par l’avenir du pays, il ne voit pas les complots de Saint-Adresse. Les ministres en place, cherche à l’évincer et pousse leur patron à faire un faux-pas. Cela arrivera en juin 1918. Exit Charles du gouvernement, il prend le chemin de l’exil.
Géry de Broqueville