De Marguerite Gariépuy on ne sait pas grand chose si ce n’est à travers son testament qu’elle écrit le 20 décembre 1689 (1). Elle est l’épouse de Étienne Carrette depuis 1689 environ. De ce dernier, nous avons quelques connaissances sur son caractère à travers l’affaire de la succession de sa mère qui est Catherine Broqueville d’Empiroy qui a été publié il y a quelques semaines (cliquez ici).

Nous nous arrêtons au testament de Marguerite pour découvrir les descendants de ce couple. Voici donc le texte dans son intégralité :

« Dans la maisons d’Estienne Carrette bourgeois en Fezensaguet sénéchaussée d’Auch régnant Louis par la grâce de dieu roi de France et de Navarre par devant moi plus les témoins bas nommés s’est constitués en sa personne demoiselle Marguerite de Gariépuy femme audit sieur de Carrette laquelle étant étendue malade de certaine maladie corporelle toute fois seine de son bon sens, mémoire, parole et entendement, bien parlant, ayant parlant et parfaitement connaissant ne sachant si elle relèvera de cette maladie voulant empêcher que pour raison de ses biens et successions voulant qu’il n’y ait débat entre ses parents a voulu disposer de ses biens en la forme que s’en suit :

Premièrement comme une bonne chrétienne a fait signe de la croix disant au nom du père et du fils et du saint-Esprit ainsi soit-il et recommande son âme à dieu le père et à Jésus son fils de vouloir recevoir son âme dans son paradis après qu’elle aura fait séparation de son corps ci a dit ladite demoiselle testatrice voulant être ensevelie dans l’église paroissiale dudit Monfort et dans la sépulture dudit Sieur Carrette son mari et pour faire ses honneurs funèbres tant le jour de son enterrement bout de moi bout dans le laisse à la discrétion de ses héritiers bas nommés qui se faisant aux dépens de son bien et par égale portion et parce que le chef de tout bon et valable testament et les ?? et principal fondement et institution des héritiers, ladite demoiselle de Gariépuy testatrice a fait se sa propre bouche nommés ses héritiers universels et généraux savoir, le sieur Alexis Gariépuy sieur de la Hérrère son frère et ledit sieur Estienne Carrette son mari pour partager également la somme de 1200 livres pour le paiement de laquelle somme elle jouit les biens mentionnés aux pactes de leur mariage retenu par maître Clavé notaire, les ans et tout y contenu au delà de quoi ladite testatrice  veut et en tant que tout les meubles et linges qu’elle a apporté audit sieur Carrette lui sont acquis en propre au delà de la moitié de ladite contribution comme aussi veut ordonne ladite testatrice que au cas que ledit sieur de La Hérrère son frère vienne à décéder sans enfants de légitime mariage que ladite moitié de ses biens ci-dessus nommés reviennent en propre audit sieur Carrette son époux auquel elle substitue les dits droits et biens  pour en disposer à ses plaisirs et volonté le cas échéant cassant rendant et annulant tout testament et codicilles et donations qu’elles pourrait avoir fait ci devant étant celui ci con dernier testament ?? et dernière volonté voulant qu’il vaille par manière de testament.

Présent maître Jacques Lafitte, docteur en théologie, prêtre et vicaire de la présente ville, noble Guillaume du Bouzet de Bivès, les sieurs Jean Broqueville d’Endardé, Antoine Lauzéro, Louis Broqueville sieur d’Endardé bourgeois, Jean Solirène, Jean Arquier aussi bourgeois et Joseph Martet maître armurier habitants dudit Monfort signés non ladite testatrice pour ne savoir et moi.

Tout d’abord, Marguerite Gariépuy écrit un testament alors qu’elle est enceinte. Elle est à ce point malade qu’elle préfère écrire un testament sentant sa fin proche, ne se doutant pas qu’elle va survivre à cette maladie pour donner naissance à une petite marie  Carrette, le 16 avril 1690. Après cette naissance, on ne connait pas le destin ni de la mère, ni de la fille.

Celle-ci aura pour parrain Alexis Gariépuy, frère de Marguerite et héritier pour moitié de ses biens en cas de décès prématuré. La marraine est Blasie Broqueville (ap. 1638-1697) qui est la fille de Joseph et de Judy de Boiber. Elle lègue l’autre moitié à son mari Étienne Carrette.

Les témoins de l’acte sont intéressants aussi à plus d’un titre. Noble Guillaume du Bouzet de Bivès a épousé en seconde noce, en 1670, Marie Broqueville d’Empiroy fille de Jean (+1662) et de Marguerite Dulaur (ap. 1667). Jean Broqueville d’Endardé est marié avec Brigitte de Cotignon, il est un grand-oncle d’Étienne Carrette. Antoine Lauzéro Dantraigues est l’arrière-petit-fils de Blasie Broqueville d’Empiroy et de François Lauzéro. Louis de Broqueville d’Endardé, bourgeois, est le fils de Jean Broqueville d’Endardé et de Brigitte de Cotignon. Louis prends pour habitude de signé uniquement « Endardé ».

Voilà donc encore un testament d’une famille alliée aux Broqueville qui donne son petit lot d’informations supplémentaires sur ma famille.

Géry de Broqueville


(1) Notaire Marcassus coté 3E8868 aux AD32 (15165-15566).