Voici le texte d’une donation sur laquelle j’ai travaillé, épisodiquement, durant un an environ. Je me suis remis à la tâche hier pour essayer de lire le texte en entier. Je n’y suis pas parvenu complètement à cause de lignes illisibles mais bien assez pour apporter quelques éléments supplémentaires. Le texte qui nous intéresse ici est une donation (1), datant du 25 juin 1648, faite par Marie Busquet veuve de Pierre Broqueville-Empiroy de tous ses biens personnels à son fils Jean, sieur d’Empiroy tout en se réservant l’usufruit sur une partie de ses biens.
Ce texte est important car il permet de donner les périodes de décès que nous ne connaissions pas, pour deux personnages : Pierre son mari et Antoine son fils qui est l’auteur de la Branche des Endardé (2). Ce dernier n’est pas repris dans la donation bien que le fils de ce dernier (3) soit un des témoins de l’acte. Si ce dernier signe cette requête qui a été enregistrée à Lectoure, la branche des Endardé est d’accord avec cette donation.
Nous savons donc que la personne qui reçoit cette donation est Jean, sieur d’Empiroy pour des raisons expliquées dans la note 3. Dès le bas de la première page et dans la deuxième, on peut y lire la description des terres qui appartiennent en propre à Marie Busquet. Dans la troisième page, elle émet deux réserves. La première concerne sa fille Catherine dont elle confirme la dot et le notaire cite un Jean Guillen comme étant son mari et une enfant prénommé Marianne. C’est donc grâce à cette donation que l’on découvre que Catherine est mariée et a une fille. Jusqu’à ce jour personne n’a trouvé d’autres sources pour affirmer cela. Mais le texte n’est pas bavard à propos de cette descendance. Nous n’en savons pas plus.
La deuxième réserve tient à l’usufruit que marie Busquet tient à garder dans la juridiction de Saint-Léonard. Il s’agit d’une métairie situé sur ce territoire avec les terres et dépendances (4).
Cette donation nous fait dire que les terres des Broqueville ne se situent pas uniquement à Monfort. Il faudrait trouver celles se situant dans les juridictions voisines et donc avec le cas de Saint-Léonard, des juridictions des épouses.
Ci-dessous, le texte tel que traduit en l’état. Pour être vraiment puriste, je devrais le traduire complètement mais ayant des difficultés notamment par le fait d’avoir une mauvaise reproduction. Malheureusement, vu l’état du document, ce dernier n’est plus mis à disposition du public.
« (Ref : 8593) L’an 1648 le 25e jour du mois de juin avant midi dans Monfort maison des héritiersde Pierre Broqueville en Fezensaguet sénéchaussée d’Auch régnant Louis par la grâce de Dieu roi de France et de Navarre par devant moi notaire royal soussigné avec moi les bas nommés constitue en sa personne Marie Busquet veuve dudit feu Pierre Broqueville laquelle de son gré privé et franche volonté a donné de par la (illisible) donné au sieur Jean Broqueville sieur d’Empiroy son fils par donation preuve faite entre vif et a jamais irrévocable pour en finir des biens en quoi que faire au conseil soi présent propriété et usufruit (3 lignes illisibles)…
(Ref : 8594)…étant dans la ?? d’un père ?? Bernard dit de ?? de la même juridiction avec le jardin, pigeonnaux et dépendant avec une paire de ?? pour la (Suive diverses terres dans la juridiction de Monfort).
(Ref : 8595) Une pièce de terre appelée A la Bousique ?? ?? ?? contenant une concade deux places 12 escats confrontée du levant un chemin public midi et couchant fibre de Estienne et Jean de Rey et terre de ?? de Pey ?? et septentrion terre de Andrieu ?? et terre de Bernard et Jacques Laforgue.
Plus une pièce de terre ?? en la juridiction dudit ?? ?? ?? contenant trois concades 7 places 12 escats confronté du levant terre de Jean Vignaux midi terre de monsieur de ?? couchant chemin public septentrion terre de ?? de ?? de ??
Plus une pièce de ?? ?? de la juridiction de Tournecoupe contenant 7 places et 12 escats
Plus une pièce de terre et de vigne ?? ?? en la juridiction ?? ?? de Saint-Bernard ?? de 12 places 25 escats levant et septentrion terre de mademoiselle de Favia midi terre de Monsieur de Saint-???….
(Ref : 8596) …couchant terre de Bernard Aynar laquelle ?? de la (5 mots illisible) ladite Busquet donatrice ?? pour servir sa dot et légitime à Beau frère et Catherine Broqueville sa fille et du feu Pierre Broqueville son mari Jean Guillem se Marianne comme son enfant même
Plus ladite Busquet se réserve l’usufruit et jouissance pendant sa vie de la métairie de la Cabanes avec ses ?? et dépendance assise à la juridiction de saint-Cernain d’une ?? demi ?? la ?? assise au lieu de Saint-Léonard avec (2 lignes illisibles) aussi en usufruit une pièce de vigne assise au même lieu et ?? appelé la vigne des ?? (1 ligne illisible) usufruit durant sa vie ?? ?? cy car elle ne pourra habité et demeurer mes ?? fils en cette heure donné (2 dernière ligne illisible) dudit Broqueville fils…
(Ref : 8597) … fils donnant ?? et leg (3 premières lignes illisibles) non laquelle donation ledit Broqueville a accepté humblement ?? ?? ?? et pour plus grande valiidité ou voller et qui ?? fait infirmer et enregistrer cette requête en la cour de Monsieur le juge de Lectoure
(10 lignes difficilement lisibles. Un des témoins est Jean Broqueville bourgeois. Deux signatures Broqueville
L’une est de Jehan fils de Pierre et Marie Busquet, l’autre est celle de Jehan Ier Broqueville-Endardé.
Géry de Broqueville
Pour voir la photographie du texte original, cliquez ici (8,9 Mb).
(1) Notaire Labaule daté 1647, 1648, 1652, 1653. Coté aux Archives Départementale du Gers à Auch 3E8835
(2) Antoine est marié à Jacquette de Malac et donnera deux fils dont la branche belge descend.
(3) Jehan Ier a épousé Marie de Busquet. Pour le moment on ne sait pas si cette Marie de Busquet a un lien quelconque avec Marie Busquet, femme de Pierre. Bien que l’on pourrait imaginer que Marie Busquet donne toutes ses terres à son fils Jehan qui a épousé une autre Marie fille de noble Pierre de Busquet. Cela voudrait dire que Marie Busquet serait la sœur ou la cousine de Pierre. Les deux personnages portant le même prénoms, on pourrait supposer que l’une est la marraine de l’autre. Mais tout cela n’est que pure hypothèse qu’il faudra un jour lever.
(4) Saint-Léonard est une bourgade situé à 10 km au nord de Monfort.