De tous les hommes politiques belges, il est probable que notre ministre a eu la plus longue carrière politique avec tous les mandats confondus, de député à ministre. Wilfried Martens est peut-être le seul qui a frisé le dépassement en termes de jours. Le titre de cet article n’est pas ce que l’on croit.

Il s’agit en fait de la revue trimestrielle Wilfried qui raconte la Belgique. Cette revue se lit à tout moment durant trois mois, à petite dose. Certes, elle est très intellectuelle, mais cela ne ferait pas peur aux Broqueville de se plonger avec délectation dans les nombreux articles qui font découvrir la Belgique sous un angle différent.

Les journalistes font parties de la catégorie des vrais journalistes. Si, si, il en existe encore en Belgique. Wilfried en est une des preuves. Je suis abonné à cette revue pour mon plus grand plaisir.Le N°21 de l’hiver 2022-2023 aborde des sujets très divers. Comme je lis rarement les sommaire pour me garder une surprise à chaque page tournée, je suis resté ébahis quand je suis arrivé à la page 78 fin février… J’ai attendu si longtemps pour découvrir cet article intitulé Sainte-Adresse, havre de guerre. (1) Très bon jeu de mot de la part de Pierre Carrey. (2) Rien ne destinait ce journaliste décrit par la revue comme le plus grand des poètes de la presse sportive. Collaborateur du journal Libération, excusez du peu. Il nous a donc concocté un article sur Sainte-Adresse 1914-1918, un gouvernement belge en exil sur la côte normande.

Pierre Carrey s’attache à décrire le Saint-Adresse du luxe vécut par les ministres du gouvernement Broqueville. Toutefois, il explique que le chef de cabinet, Charles de Broqueville n’est présent qu’en fin de semaine pour assister au conseil des ministres. Il fait ainsi des aller/retour entre ses bureaux situés à Saint-Pierrebrouck et Sainte-Adresse. Notre ministre ayant une carrure politique indéniable s’est laissé piéger par ses ministres en février 1918 qui a été le faux pas de trop et qui lui a valu de démissionner et de partir en exil à Poitiers. Charles a succombé au panier de crabes, repu de glace aux framboises vanillées de l’hostellerie de Sainte-Adresse. La majorité de ce qui a été écrit dans cet article est vrai, même si l’on pourrait grincer des dents dans la famille en lisant ce texte.

Belle lecture à vous,

Géry

  1. Il vous est possible de lire cet article en cliquant ici.
  2. Havre de guerre, havre de paix. Sainte-Adresse est voisine de la ville du Havre !