Une date, un cadastre. Le cadastre des terres de Monfort portant cette date m’a permis de mieux comprendre comment notre famille était installée à Monfort. L’ensemble des terres sur la commune de Monfort se monte à 129 ha 79 a 93 ca. Les Broqueville possédaient des terres dans les communes avoisinantes que je n’ai pas encore analysées dont notamment à Sainte-Gemme. L’analyse du cadastre de 1667 nous montre bien comment les différentes branches (En Piroy, En Dardé et bourgeoise) se partageaient les surfaces. Les terres des En Dardé se situaient bien évidemment autour de la métairie du même nom mais possédaient aussi des terres autour de Bigourdas, d’Esparbès, En Grahave (ouest d’Esparbès), Au Cappoudat (situé de l’autre coté de la route Monfort-Mauvezin), des terres à En Duran le long de la rivière Arratz tout près du moulin d’En Gaulthé qui existe encore actuellement ; Colomé qui est d’ailleurs une terre seigneuriale.Ils possédaient aussi des terres du côté ouest de Monfort au sud d’Esclignac dans les lieux-dits Nuguet, A Millas, le Bosc du Bartas (ce nom n’a rien avoir avec le château du Barthas), Maupeou. Bien entendu les En Dardé possèdent des maisons et jardin à l’intérieur de la ville.
Pour en revenir à Colomé qui est un lieu-dit dont on a perdu la trace, il ne serait pas impossible qu’il soit situé au sud de Monfort juste au bas des remparts de la bastide. Un pigeonnier ancien s’y trouve encore. Or étymologiquement, Colomé qui est en réalité Coulomier (dans le texte de 1667) veut dire colombe pigeon. Il se pourrait que ce lieu-dit soit Colomé. Mais ceci reste encore une hypothèse.
Mais revenons aux autres terres des Broqueville. Les En Piroy ne possèdent déjà plus de terres dans ce lieu-dit alors que dans le cadastre de 1647, ils en possédaient beaucoup. Visiblement ils migrent petit à petit vers l’Est. Ainsi on retrouve des terres à En Duran, à la Boupillère, Au Cappoudat, et au Sud, avec des terres dans les lieux-dits d’En Grahave, En Capin, En Larrat et En Larroque, tout en possédant trois maisons et des jardins dans la ville de Monfort. Les héritiers de Jean Broqueville-Empiroy (qui avait épousé Marguerite Dulaur) sont Germain et Vital.
Le troisième fils de Jean Broqueville-Empiroy, Bernard, est décédé juste avant son père. Il est tout de même repris dans le registre puisqu’ils possèdent des terres en provenance de sa femme dont nous ne connaissons pas le nom. Bernard a eu de ce mariage au moins deux filles puisque, dans le cadastre, on parle des héritières de Bernard qui reçoivent un jardin et une maison (non identifiée) à Monfort mais aussi des terres du côté de Saint-Blaise.
Nous arrivons enfin à la branche bourgeoise qui n’en est pas moins possessionnée. Blaise Broqueville se dit seigneur de Maussombat dont il possède de nombreuses terres pour un total de 19 ha 67 a. Ses terres se situent du côté de Lascaillauses au sud-est de Saint-Blaise. Il possède aussi des terres à Esparbès qui est d’ailleurs considéré comme le vignoble le plus étendu de Monfort. Tout en possédant des terres aussi à Bigourdas, il en possède aussi une pièce de terre au lieu-dit En Grahave !
Barthélemy Broqueville est chirurgien. Il est un de ceux qui possèdent le moins de terres puisqu’il en a une à Saint-Blaise et une autre à Bigourdas. Il possède aussi une maison sur la place de Monfort.
Les héritiers de Jeannotet Broqueville, bourgeois, reçoivent deux maisons à Monfort ainsi que des terres du côté du ruisseau de Saint-Blaise pour un peu plus de 2 ha.
Jacques Broqueville qui a épousé Jeanne Roux semble posséder des terres situés entièrement à côté des propriétés de la famille de sa femme. Ce sont des terres situées à la Salamone près de la route allant vers Solomiac, au nord-est de Monfort. Un peu plus au sud, ils en possèdent aussi au lieu-dit En Rousseau.
Un Jean Broqueville que je n’ai pas réussi à rattacher pour le moment et qui est dit substitut possède aussi à Saint-Blaise et En Gaulthé à l’est de Monfort pour un peu plus de 2 ha.
En voyant les propriétés des autres familles comme les Breton, Marcassus, Esclignac, Esparbès, on peut considérer la famille Broqueville toute branche confondue comme de gros propriétaires terriens.
Géry de Broqueville