Pierre, habitant de Saint-Léonard

Pierre, habitant de Saint-Léonard

Nous ne sommes plus allés aux archives départementales du Gers situées à Auch, depuis au moins un an. J’y retourne bientôt. Donc je cherche des petites histoires à se mettre sous la dent. Ce n’est pas chose évidente d’autant que les Broqueville passent leur temps chez les notaires pour pas grand chose. Enfin, c’est une vue d’un esprit du XXIe siècle. Tout compte fait Saint-Léonard n’est pas un prétexte pour combler le vide !

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Changer de nom…

Changer de nom…

Comme si de rien n’était, certaines familles monfortoises, changeaient de nom sans coup férir. Il faut, de temps en temps, trouver des notables pour garantir que, derrière tel ou tel mot, il n’y a qu’un seul personnage.

Il en va ainsi pour Joseph Lauzéro Dantraigue qui, le 21 avril 1648, se doit de confirmer ses nombreuses signatures, ainsi que celles de son fils. C’est le notaire Jean-François Dabrin (1) qui reçoit ainsi les confirmations.

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L’église Saint-Clément

L’église Saint-Clément

Tout au long de mes recherches dans les archives municipales et départementales, il est rare de trouver des documents qui donnent le nom de Saint-Clément, à l’église paroissiale de Monfort. Nous n’arrivons pas à trouver le moment où ce nom a été donné à l’église. Ceci dit, nous avons avons trouvé un document daté de 1851 qui détaille très précisément l’évolution de la construction de ce bâtiment.

Ce document est intitulé ainsi : « Note historique sur l’église de Monfort, canton de Mauvezin, Gers et mémoire sur son état actuel et sur ses besoins pour servir de documents à l’appui de la demande de son classement au rang de monuments historiques, rédigé par moi curé déservant dans le mois d’août 1851« . Nous reproduisons, ci-dessous, in extenso ce texte. (suite…)

Le linge de maison

Le linge de maison

Déjà tout petit, je ne comprenais pas pourquoi le linge de la maison portaient des marques brodés en rouge. Pour moi, une serviette était une serviette. Visiblement chaque essuie, chaque drap avait sa place dans la maison.

Je dois reconnaître que cela se passait pas comme cela dans la maison de mon enfance. Mes parents nous racontaient que cela représentait une époque révolue. Eux-mêmes, d’ailleurs avaient connu cela quand ils étaient petits. C’était avant les années de guerre. Au vu de l’âge de mes parents, j’en conclu que cette affaire datait de l’entre-deux guerres, voire même avant. (suite…)

4 petits écus

4 petits écus

Si je me suis arrêté à cette page qui ne concerne pas ma famille, c’est pour la simple raison que ce qui a été marqué dans la marge est une information qui vaut son pesant de bonnes monnaies. Il existe peut-être un registre des valeurs des monnaies du XVIe siècle mais je ne sais où le trouver.

Le notaire de Culheux ou plus tôt un historien plus tardif nous apporte une toute petite information sur la valeur du sac de blé froment en nous donnant, le 22 février 1561, cette information : 4 petits écus = 4 sacs de blé froment, mesure de Monfort. (1)

J’avais écris en son temps un article à propos du manque d’argent dans les mains des monfortois du XVIIe siècle. Dans un autre article, j’y décrit une taxe payée au Roi de France, à hauteur de 91 sacs de blé froment, mesure de Monfort, en 1624. Et en même temps, il n’est pas simple de déterminer la valeur des biens entre 1561 et 1624. Il y a certainement une érosion monétaire.

La seule fois, dans l’histoire des monnaies française, « l’écu petit » ou « petit écu » a été émis par le roi de la branche des Valois, Charles VI (1328-1422), le bien-aimé ou le fou. Cela veut dire que cette monnaie circulait encore, plus d’un siècle plus tard. Au moment de sa première émission, cette monnaie valait 22 sols. Cela veut dire que le sac de blé en 1561 vaut 88 sols au mieux voire moins. Cela n’a d’indication que pour Monfort puisque les poids avaient pour référence probablement la contenance d’un sac. Les sacs étaient-ils de 50 kg ou moins ? En tout cas, il fallait que cela soit transportable à dos d’homme.

Nous arriverons peut-être un jour à définir cette fameuse mesure de Monfort que l’on rencontre si souvent dans les textes des notaires. Le pire est que l’on ne peut même pas comparer avec, par exemple, celle de Saint-Clar, qui était différente et seulement séparée de 14 km !

Géry de Broqueville

(1) Notaire de Culheux, cote 3E8797 aux AD32 (25215)