En réalité, ce testament, nous ne l’avons pas et est probablement irrémédiablement perdu. nous sommes au courant de son existence grâce à un acte daté du 3 novembre 1642 dont le sujet est « la restitution du testament de feu Joseph Broqueville, marchand de Monfort ». (1)
Cet acte commence ainsi : « L’an 1642 et le 3e jour de novembre après midi régnant Louis par la grâce de Dieu roi de France et de Navarre dans la ville de Monfort et maison de moi notaire soussigné par devant moi les témoins bas nommés s’est présenté David de Boiber marchand de Puycasquier faisant pour Judith de Boiber sa soeur veuve de feu Joseph Broqueville marchand de Monfort qui a reçu un testament clair dudit feu Broqueville par lui laissé au pouvoir de ladite Boiber a laisser ?? ?? dernier lieu et publié par moi notaire après son décès. »
« Ce qu’il a requis pour retenir en possession de Janotet Broqueville marchand père audit testateur et Barthélémy son fils et de Anthoine Pona son gendre, » Ce texte est primordiale et confirme bien que Joseph est veuf de Judith de Boiber et qu’il est le fils de Janotet. Malheureusement, le notaire Mazars dit qu’il était présent au moment de son écriture et qu’il a rédigé mais ne donne pas son contenu.
Des témoins de qualité
Cet acte est signé par maître Raymond Lauzéro procureur en la cour du parlement de Toulouse maître Guillaume Labaule Notaire et Guillaume Saint-Martin marchand habitant de Monfort soussigné avec lesdits Bernard, Jean et Pierre Broqueville et Sabathier.
Raymond Lauzéro (+ 1660) est le fils de François (+ av. 1668) et de Blasie Broqueville d’Empiroy (+ juin 1668). Guillaume Labaule est marié depuis le 23 février 1623 à Marguerite Broqueville d’Empiroy, fille de Pierre (+ 1623) et de Marie Busquet (1650). Pour ce qui est des Sabathier, car ils sont deux à signer, il s’agit de Isaac, substitut du procureur du roi, marié en 1637 avec Guillemette Broqueville d’Endardé (+ 1686) fille de Jean (1585-1661) et de Françoise de Saint-Arroman (1600-1655). Le deuxième Sabathier est Izac notaire royal (+ 1678) fils du précédent.
Trois Broqueville sont présents comme témoins. Le premier cité est Barthélémy (1617-1687) fils du testateur et de Judith-Saint-Martin, sa première épouse décédée en 1630. Comme il est chirurgien, il est capable de signer. Il faut reconnaître que sa signature ne ressemble à aucune connue du chirurgien.
Jean Broqueville (1585-1661) est fils d’Antoine (+ av. 1600) et de Catherine Fuilhade (+ av. 1608). Au moment de signer, il est marié à Françoise de Saint-Arroman.
Nouvelle énigme
Il n’y a que deux Pierre qui pourrait être l’auteur de cette signature. Le premier est Pierre, né le 9 septembre 1611, fils de Bernard de la branche des Empiroy. Ce dernier est décédé avant le 8 mars 1667. La mère de Pierre s’appelle Jeanne Bourlonnière. Bernard est le fils de Pierre et de Marie Busquet. Au moment de la signature de l’acte Pierre a donc 31 ans.
L’autre Pierre, né le 9 octobre 1616 est fils de Jean (1556-1657), substitut du procureur du roi et de Guillaumette Donat (+ av. 1634). Il est le petit fils de Jean dit « le plus vieux » et de Marie Carrette. Au moment de l’acte, Pierre a 26 ans.
Dans les deux cas, ils sont capables de signer à leur âge. Cela ne nous avance guère. Parmi les signataires, il y a Les Lauzéro et Labaule qui sont du clan Empiroy. Le seul Broqueville d’Empiroy est alors le fils de Bernard, petit fils de Pierre ! Les Endardé sont représentés par les deux Sabathier et Jean Broqueville. La branche dite bourgeoise est représentée par Barthélémy fils du testateur et Le deuxième Pierre. Cela ne nous apporte rien de plus comme information
Géry de Broqueville
(1) Notaire Mazars côte 3E8833 aux Archives départementales du Gers à Auch (AD32) – (13513-13514)