Je défends l’idée que Charles de Broqueville, notre ministre, était visionnaire. J’ai remis la main sur un document d’archive de la société Egli-Bull datant de 1932, J’ai déjà signalé déjà dans un des articles précédents à propos de son attrait pour l’aviation. (1)

Le document en ma possession (2) est un compte rendu rédigé par M. Maurice Dronsard, chef des Services de Comptabilité de la compagnie des LAMPES, en 1932. l’auteur fait un état des lieux du marché mondial des machines à statistique. Ils en dénombre 2.500 pour les USA dont 400 pour le gouvernement fédéral tandis que la Belgique n’en a que 30 ! Dans le second point intitulé État actuel des marchés sur lesquels la « BULL » a des chances de succès.

Ce texte vante les mérites de l’appareil à statistique et tabulation BULL qui est deux fois plus rapide que ses concurrents américains. La société est française et garantit un prix entre 15 et 40 % moins cher que les autres marques. Cette société est née en juillet 1931 par le fait de deux français et un belge, Émile Genon.(3) Ce dernier a probablement demandé à Charles son appui en le faisant cofondateur de la société Bull.

On sait que bien plus tard, BULL changera plusieurs fois de nom. Actuellement elle existe encore et est passé dans le groupe Atos (4). Déjà en 1932, Charles de Broqueville, administrateur de BULL soutient une machine ancêtre de l’ordinateur !

Géry de Broqueville

  1. Voir l’article publié en septembre à propos de l’hebdomadaire Aéro.
  2. Pour lire ce document en entier, il suffit de cliquer sur ce lien.
  3. Emile Genon est un homme d’affaires belge qui a commercialisé des machines à statistiques et joué un rôle important dans l’histoire de la société Bull, aux débuts de la mécanographie. Wikipedia
  4. Pour découvrir son histoire, cliquez ici.