Je répondais à certains membres de ma famille qui se posaient encore, après 20 ans d’existence,  la question de savoir à quoi servait le site Internet broqueville.be. Je leur ai répondu par ce texte que voici. Le site sert à partager toute informations sur la famille Broqueville. Il sert aussi à montrer le dynamisme de cette famille dans ses actes passés mais aussi au présent. Il sert aussi à rassembler de lointains cousins dont nous ignorons leurs existences.

C’est donc grâce à broqueville.be que nous avons trouvé un nouveau cousinage. (1) Selon la définition du Larousse, le cousinage est une description de la parenté qui existe entre cousins ; liens créés par cette parenté. Mais comme il existe des cousins issus-germains, voire issus-issus-germains, cela reste difficile de donner le nombre de générations de ce cousinage. Par extension, les descendants de Jean Joseph Bernard de Broqueville, notre ancêtre à tous, sont nos lointains cousins.

J’ai reçu, le 25 mai 2022, un mail de Marion Poulit accompagné d’une photo. Je suis tombé des nues. Cette femme possède un objet familial avec les armoiries Broqueville/Le Candèle de Ghyseghem ! Vous ne pouvez pas vous rendre à quel point j’atteignais le firmament. Une personne habitante de Pau est donc une de mes lointaines cousines et elle m’écrit ! Je suis aux anges.

Voici son texte : Monsieur, bonjour, Je me présente : Marion Poulit, vivant à côté de Pau (Pyrénées Atlantiques). Passionnée de généalogie, je suis à la recherche de mes ancêtres (lien de mon arbre sur geneanet). J’ai parcouru votre blog et ai trouve votre mail. En vidant la maison de ma grand mère, j’ai récupéré certains documents et une boîte avec les armoiries de la famille (photo jointe). Il semble que nous soyons les descendants de Jean Joseph Bernard DE BROQUEVILLE ENDARDE.

Quand je lis ce mail, j’exulte ! Je me suis battu et avec moi, certains membres (2) de ma famille pour que ce site existe. Quand je lis ce mail, je me sens complètement récompensés de tous ces efforts, de ces années de recherches et d’écritures. J’ai juste envie de crier mon amour pour Marion d’avoir osé écrire ce mail pour se faire connaître. Bien sûr nous avons eu des échanges de mails qui ont suivi le premier. Il était important de comprendre pourquoi la grand-mère de Marion possédait ce coffret.

Coffret à bijoux

Ma réponse à Marion est celle-ci : Cette boite est incroyable pour moi, car elle est un des rares objets d’un Broqueville français. Très peu d’objets ayant appartenu aux Broqueville sont parvenus jusqu’à nous. C’est une très belle découverte que vous avez là. Effectivement il s’agit des armoiries Broqueville. Mais ce que je trouve assez troublant c’est que les armoiries de l’épouse sont celles d’Octavie le Candèle de Ghyzeghem. Cela veut dire que cette boite a appartenu à Charles François Hubert de Broqueville, le fils de Jean Joseph Bernard (JJB)

Il est très probable que Charles François Hubert l’ait donné à sa sœur, Marie-Louise, lors d’une occasion inconnue. Marie-Louise a ainsi légué à votre famille cette boite. Pouvez vous la photographier « sous toutes les coutures » ? Pour la petite histoire, la couronne est celle du titre de noblesse de comte. Or Charles François Hubert n’avait pas droit de la porter. JJB portait déjà une couronne de comte sur ses couverts de mariage. Avec en prime un manteau d’hermine ! Ce manteau est quand même une exagération familiale, seul les ducs et princes de sang royal avait le droit de le mettre sur leurs armoiries, même sous la République ! Pas les Broqueville ! Et les Broqueville n’avaient pas non plus le droit de porter le titre de comte ! Cela a permis à un Broqueville d’épouser une riche héritière en Belgique : Octavie le Candèle de Ghyseghem ! 

La descendance de Marie-Louise, fille de JJB

Marie Louise (1788-1830) est la sœur de notre ancêtre Charles François Hubert de Broqueville. Elle a épousé Hughes Dupuy (1780- ap. 1836). Il est dit de Hughes qu’il est berger et propriétaire à Valence d’Agen, dans le Tarn et Garonne. De ce couple est né trois garçons :

  1. Frédéric (1810-1888). Joueur invétéré, il fera parler de lui à propos de dettes prises en charge probablement par Stanislas. Sans descendance.
  2. Jean Gabriel Dosité (1815-1863). Il est comme son frère Frédéric, il joue et perd souvent au point où là aussi Stanislas se laissa attendrir et lui donna quelques sommes. Dosité s’est marié avec Rosalie Bellegarrigue et laissa quatre enfants. Il vivait au n°17 de la rue Saint-Roch à Monfort.
  3. Louis Frédéric Ernest (1826-1902) a épousé Marie Adrienne Pauline Chauloux (1858-1938). C’est de Ernest que Marion Poulit descend.

Voici ce que nous savons de Ernest :

Le dernier des trois fils était celui qui venait le plus souvent au Salpinson. Il y était né vers 1826 et on l’appelait toujours « le pauvre petit Ernest ». Il demeure plusieurs semaines avec Charles et Octavie lors du voyage de noce de ces derniers en fin 1828. Octavie s’était prise d’affection pour lui et songeait à lui donner une bourse pour faire des études. En 1834, il revit Octavie et Charles à Monfort. Il était en plein âge ingrat et se montrait peu sympathique. Plus tard il s’engagea dans l’armée, passa tous les grades requis et fut promu officier. Dans le testament de son oncle Louis Marie de Broqueville daté du 30 juin 1857, il est cité comme sergent voltigeur au 84e régiment de Ligne en garnison à Nantes. (3) En 1887, il était à la retraite à Monfort avec sa jeune épouse. Il avait l’air tout à fait rangé et heureux, Il envoya des vœux de nouvel an à Stanislas en janvier 86, 88 et 89. Il a eu une fille prénommée Yvonne Joséphine Jeanne Gabrielle Ernestine.

L’explication est donc ici. Charles et octavie lui ont donné ce coffret à bijoux en signe d’amitié. Marion Poulit m’a donné la généalogie complète avec dates actuelles de naissance des personnes vivantes. En raison de la loi sur la protection des données, je vous invite à contacter Marion Poulit via son site Généanet. La seule chose que je peux vous annoncer, à la sixième génération, il y a 12 personnes qui sont nos lointains cousins vivants la plupart dans le sud de la France

Je termine cette année avec cette belle information. Mes meilleurs vœux pour l’année 2024,

Géry de Broqueville

  1. Le premier cousinage retrouvé est avec Guilhem Jonquet dont il est possible de lire la généalogie dans cette page-ci du blog, écrite en 2010. J’ai donc attendu 13 ans pour découvrir une nouvelle descendance.
  2. Que je remercie du fond du cœur de m’avoir soutenu dans cette démarche contre vents et marées.
  3. Testament du 9 décembre 1856 qui peut être consulté en cliquant ici.