Écrire un bouquin demande une énergie énorme qui n’a pas eu raison de mon envie de continuer à lire et transcrire les vieux papiers. Ce bouquin, intitulé « Pas à pas vers un sol vivant », traite de la manière de rendre les sols vivants. Cette aventure d’écriture m’a poussé à encore plus comprendre la Nature telle qu’elle existait au moment où mes ancêtres vivaient.
Alors que nos gouvernements restreignent la nôtre, j’ai pris la liberté d’aller à Auch pour me ressourcer. Fort heureusement, j’y suis allé début août, lorsque la Belgique classait le Gers en zone verte. Aujourd’hui, alors que la France maintient cette couleur pour le département, la Belgique nous en interdit l’accès depuis hier. Comprenne qui pourra… Les archives départementales limitent l’accès à 3 jours semaines. Cela donne du temps aux vieux papiers de se mettre en quarantaine durant 48 heures mais il est très difficile de travailler dans ces conditions !
Les grandes pestes connues par nos ancêtres à plusieurs époques ressemblent à celle de la Covid-19. Ce sont les mêmes peurs, les mêmes interrogations que chacun est en droit de se poser sur son devenir. Comme je l’ai déjà écrit, ce devenir peut s’arrêter brutalement parce que la Grande faucheuse est passée par là. Actuellement, nous pouvons nous renseigner, très rapidement, sur l’état de santé de nos proches. Dans les temps anciens, il était probable que les nouvelles heureuses ou dramatiques avaient plus de reliefs qu’actuellement.
Ainsi donc, je reprend le cours de mes lectures aux archives. En deux jours de temps, il y a très peu de chance de trouver quelques perles rares d’autant que la lecture des notaires du XVIIe siècle est à peu près terminée. Il me faudra encore vérifier si vraiment, il n’y a pas quelques registres à lire classés dans des répertoires qui ne me sont pas accessibles actuellement pour cause de pandémie. Je me suis attaqué aux nombreux registres du XIXe siècle. Je présenterai mes petites découvertes dans les prochains articles.
Géry de Broqueville
PS : C’est évidemment parce que ma tête est encore dans mon livre que je place la photo ci-dessus d’un Gers loin du coté idyllique que veut nous présenter l’office du tourisme. Nous nous trouvons non loin de Simorre et les agriculteurs gersois sont capables de créer le désert ! Comment personne ne pense à planter des arbres dans ces champs pour lancer un beau projet d’agroforesterie ? Il est pourtant temps de rendre le sol vivant au risque de voir la grande faucheuse agir contre l’humain !