Page du registre des délibérations du 6 janvier 1619

Page du registre des délibérations du 6 janvier 1619

Je me suis toujours demandé comment les marguilliers étaient choisis ? Par élection ou par nomination ? La réponse est maintenant claire : par nomination. C’est une délibération des quatre consuls de l’année 1619 qui m’indique cela. Les consuls Lauzéro, Duputz, Gissot et Broqueville (1) se sont réunit, le 6 janvier, dans la salle commune  pour procéder à la nomination des marguilliers.

Ce texte montre qu’il n’y avait pas que les marguilliers du bassin des pauvres qui existaient comme je l’ai toujours pensé. Certes il devait être le plus riche car il était possesseur de terres, recevaient de nombreuses rentes et même des legs comme celui d’un ancien marguillier comme Jean Barrouilh qui a subsidié le dit hôpital par son testament du 30 décembre 1571.Dans ce texte de 1619, j’ai découvert cinq autres lieux où des bassins existaient et donc où des marguilliers étaient nommés :

  • Premièrement pour le bassin des pauvres : Dominique Labaule marchand et Jean-Luc Castaigne
  • Pour le bassin de Notre Dame (2) : Jean Pona et Jeanot Dat
  • Pour le bassin de Saint-Blaise (3) : Pierre Castaigne et Guillaume Dabrin
  • Pour le bassin de l’orme de l’église (4) : Anthoine Dufaut et Mathieu Gimat
  •  Pour le bassin du purgatoire (5) : Jean Dutap marchand et Joseph Broqueville fils à feu Jean (6)
  • Pour le bassin du prunier (7) : Daniel Lafitte et Pierre Broqueville (8)

Un rôle supplémentaire est dévolu à Antoine Bassart et Dominique Dabrin qui est de procéder à l’estimation de la valeur des biens possédés par l’hôpital des pauvres. Pour rappel, les bassins alimentent les rentes diverses faites par les habitants de la ville à tout moment de l’année.

Il est à remarquer qu’il n’y a pas de bassin à la chapelle Saint-Roch qui se trouvait ‘hors les murs », au bas de la rue Saint-Roch actuelle. Ceci explique peut-être cela !

Voici donc une petite avancée dans la connaissance de cet immense chapitre qu’est la gestion de l’hôpital des pauvres de Monfort.

Géry de Broqueville

(1) Il s’agit de Jean Broqueville d’Empiroy fils de Pierre et Marie Busquet marié à Gratienne de Pujos. C’est par sa signature que j’ai pu l’identifier.
(2) Une confrérie Notre-Dame du Rosaire existait à Monfort et se réunissait dans la chapelle Notre-Dame de l’église paroissiale de Monfort. La statue de la vierge située à Monfort actuellement est plus récente.
(3) Saint-Blaise était à la fois la chapelle Saint-Blaise située actuellement au lieu-dit Saint-Blaise le long de la route de Mauvezin. Le bassin était peut-être situé là ou plus simplement à l’hôpital Saint-Blaise, dans Monfort. Ce serait plus exact au vu de l’explication donnée à propos de la chapelle Saint-Roch, ci-dessus.
(4) Lieu non déterminé mais il pourrait s’agir de l’arrière de l’église.
(5) Le bassin du purgatoire se situait dans le porche de l’église.
(6) Joseph Broqueville fils de feu jean. Il s’agit de Joseph qui a épousé Seguine Lauzéro. Pour être marguillier il faut être lettré et pouvoir signer un acte ou une comptabilité. L’autre Joseph, de la branche originelle ne sait pas signer. L’article précédent signalait un problème entre les deux branches « bourgeoise » ou « originelle » par l’existence de deux fils de deux Joseph différents mais ayant la même signature.
(7) Lieu indéterminé.
(8) Pierre Broqueville est le père de Jean qui est consul.