Hôpital et métairie des pauvres de Monfort

Hôpital et métairie des pauvres de Monfort

10098A l’instar de l’hospice de Beaune (1) qui était bien possessionnée de terres et de vignes pour financer le fonctionnement de l’hôpital, celui de Monfort possède une métairie appelée la « métairie des pauvres ».

J’ai eu du mal pour trouver un texte liant la métairie des pauvres et l’hôpital jusqu’à ce jour. Ainsi, j’ai découvert (2) que Jean Broqueville fils à feu Antoine était marguillier est syndic des pauvres de Monfort. Le marguillier gère les biens qui dépendent de l’hôpital Saint-Blaise tout en étant le gestionnaire de ce dernier. Nous n’avons pas de description exact de cette métairie si ce n’est en 1757 où l’on sait aussi où elle se situe : « (…)  acceptant savoir les biens appartenant aux dits pauvres situés dans la juridiction dudit Monfort pausant dit de la Barouilhe de Saint-Blaise consistant en terre, pré, bois,  tout joignant et contigu limité et confrontés au cadastre dudit Monfort (…)« . (3) En tout cas elle est mise très souvent en location auprès des laboureurs de Monfort, généralement à demi-fruit. Elle fait partie des biens des pauvres depuis au moins l’année 1551. Il n’est pas impossible qu’elle soit plus ancienne et donc que le système de protection des pauvres le soient aussi. (suite…)

Des marguilliers nommés

Des marguilliers nommés

Page du registre des délibérations du 6 janvier 1619

Page du registre des délibérations du 6 janvier 1619

Je me suis toujours demandé comment les marguilliers étaient choisis ? Par élection ou par nomination ? La réponse est maintenant claire : par nomination. C’est une délibération des quatre consuls de l’année 1619 qui m’indique cela. Les consuls Lauzéro, Duputz, Gissot et Broqueville (1) se sont réunit, le 6 janvier, dans la salle commune  pour procéder à la nomination des marguilliers.

Ce texte montre qu’il n’y avait pas que les marguilliers du bassin des pauvres qui existaient comme je l’ai toujours pensé. Certes il devait être le plus riche car il était possesseur de terres, recevaient de nombreuses rentes et même des legs comme celui d’un ancien marguillier comme Jean Barrouilh qui a subsidié le dit hôpital par son testament du 30 décembre 1571. (suite…)

L’hôpital Saint-Blaise et le bassin des pauvres

L’hôpital Saint-Blaise et le bassin des pauvres

Je viens de terminer le déchiffrement d’un texte de quatre pages (PM 11810),  non daté, consacré à l’hôpital Saint-Blaise (1) et au bassin des pauvres « Jésus-Christ » de l’église de Monfort. Étant donné que le document fait référence à un arrêt du roi Louis XIV visant à faire passer tous les hôpitaux (hôtel-Dieu) du Royaume sous l’autorité de l’ordre de Saint-Lazare de Jérusalem, on peut aisément situé le document aux alentours de 1672.

Étant donné que l’arrêt de Louis XIV a un effet contraignant le texte décrit les questions que se posent diverses instances monfortoises sur le statut, d’une part, de l’hôpital Saint-Blaise et d’autre part le bassin des pauvres de Monfort. On y voit ainsi deux institutions toutes consacrées aux pauvres. L’hôpital Saint-Blaise gèrent les soins donnés aux malades fussent-il riches ou pauvres. Si le patient est pauvre, il peut avoir recours au bassin des pauvres de l’Église en faisant une demande aux consuls de la communauté qui demandaient alors aux marguilliers de s’exécuter selon leurs décisions. Beaucoup de papiers de Monfort font référence à la gestion soit du bassin des pauvres soit de l’hôpital saint-Blaise. On voit à travers ces textes toutes les imprécisions et les difficultés de gestion et de contrôle aussi sur les gestionnaires. (2) Et l’arrêt de Louis XIV était justement d’empêcher toutes les malversations et les magouilles à propos des biens de ces institutions. (suite…)

La richesse des Pauvres entraîne des tensions dans la communanuté

La richesse des Pauvres entraîne des tensions dans la communanuté

Bernard et Blaise Broqueville

Bernard et Blaise Broqueville

Il ne serait pas rare que les marguilliers du bassin des pauvres de Monfort ou de l’hôpital des pauvres de Monfort se soient retournés contre les consuls mais aussi contre les habitant de Monfort pour des dettes envers les pauvres. Dans les différents textes déchiffrés jusqu’ici, nous nous rendons compte qu’il devait y avoir des tensions entre les consuls, les marguilliers et les habitant nantis de Monfort. Les papiers de Monfort sont intéressants à plus d’un titre à ce sujet ainsi même aussi sur le mode de fonctionnement du système de solidarité mis en place au cours des siècles par les Monfortois. Bien sûr, les tensions étaient parfois importants au vu des enjeux financiers. Les rentes de l’hôpital de Saint-Blaise et du Bassin des pauvres de l’église de Monfort étaient largement plus importante que les rentrées financière de la bastide. En soit, les consuls étaient plus pauvres que les gestionnaires des biens des pauvres. (suite…)

Répertoire de pièces justificatives

Répertoire de pièces justificatives

Jean Broqueville sieur d'Endardé

Jean Broqueville sieur d’Endardé

Le texte qui suit est un véritable répertoire de documents qui existaient le 23 décembre 1682, intitulé « Décharge du sieur Ponsin des aides des pauvres de Monfort contre les dames religieuses et contre le sieur d’Endardé ». Ce d’Endardé n’est autre que Jean II (1630-1705) qui a épousé Jacquette de Bousquier en première noce et Brigitte de Cotignon 1627-1697) en seconde. Ils ont eu 11 enfants don l’un est l’ancêtre de tous les Broqueville subsistant en Belgique.

Parmi ces documents il est probable que bon nombre ait disparu. Mais qui sait j’en retrouverai peut-être l’un ou l’autre que je ne manquerai pas de signaler dans le futur. Je sais par exemple que le compte annuel de 1575 existe mais je ne l’ai pas encore déchiffré.

 

 

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Je soussigné Louis Ponsin consul de la ville de Monfort la présente année et en ?? de la délibération du 22 jour du mois d’août dernier confesse avoir reçu du sieur françois Darquier sieur de Mauleon et suivant le pouvoir à moi donné par la délibération les comptes rendu par les marguilliers du bassin des pauvres dudit Monfort avec : (suite…)